Le président du Conseil national de l’éthique de la FFF réclame le départ du patron de la fédération, Noël Le Graët, jugé discrédité pour occuper une telle fonction.
FFF: Conseil national de l’éthique réclame la tête de Noël Le Graët
Normalement discret, le Conseil national de l’éthique (CNE) de la Fédération française de football a décidé de sortir de sa réserve par la voix de son président, Patrick Anton, qui demande solennellement la démission de Noël Le Graët, le « boss » de l’instance fédérale. « On appelle le président de la fédération au retrait de ses fonctions et donc à sa démission», a-t-il d’abord lancé.
Avant de poursuivre : « On a besoin d’un pouvoir qui soit fort et serein, ce qui malheureusement n’est plus le cas. On est amenés toute la saison à appliquer à des dirigeants-notamment des présidents de districts ou de ligues-les règles en matière d’éthique et à transmettre des dossiers à des commissions de discipline parce qu’ils ont franchi la ligne. Concernant le président de la fédération, si bien évidemment on n’entend pas saisir une commission de discipline, on ne peut que lui demander de se retirer, dans l’intérêt supérieur du football. On ne veut pas non plus tirer sur une ambulance puisque l’on voit bien que ça sort un peu de partout. Mais on ne va pas gâcher les bons résultats financiers et sportifs de la FFF par un feuilleton qui relève plus de la page des faits divers que de la rubrique football. »
Le patron du football français, Noël Le Graët, est sous pression, après s’être montré très cassant envers Zinédine Zidane, ancien champion du monde, en 1998, sous le maillot de l’Equipe de France.. Par ailleurs, la démission de Noël Le Graët est exigée par le président de l’Olympique Lyonnais et le vice-président de la FFF.
Selon France Info, certains membres du comité exécutif, et non des moindres, à savoir Jean-Michel Aulas le président de l’Olympique Lyonnais et Philippe Diallo, vice-président de la FFF, désireraient contraindre le dirigeant breton à convoquer un Comex extraordinaire pour le convaincre de renoncer et de démissionner. Pour rappel, le mandat du dirigeant breton de 81 ans se termine fin 2024.
Evoquant Zinedine Zidane, le président de la FFF, Noël Le Graët, a révélé vendredi que la candidature de l’ancien coach du Real Madrid n’avait jamais été envisagée. Les mots frustrants utilisés envers Zizou colorent encore un peu plus une fin de mandat qui ressemble à une descente aux enfers interminable.
Le patron de FFF multiplie les controverses alors que l’atmosphère est pesante autour de lui depuis plusieurs semaines.
Noël Le Graët a eu des mots inutiles et irrespectueux envers Zinédine Zidane. De quoi plonger le foot français dans une crise évitable et mettre encore un peu plus NLG sous pression.
Relancé sur la possibilité de tourner la page et de choisir un autre sélectionneur pour les Bleus, le président de la FFF a estimé que Deschamps était encore le meilleur choix, en 2023.
« Je ne l’aurais même pas pris au téléphone, a répondu dimanche au micro de RMC le président de la FFF, au lendemain de la prolongation du contrat de Didier Deschamps à la tête de l’équipe de France jusqu’en 2026. Pour lui dire quoi ? “Bonjour Monsieur, ne vous inquiétez pas, cherchez un autre club, je viens de me mettre d’accord avec Didier” ? », avait-il dit.
Noël Le Graët, âgé de 81 ans, a également répondu sèchement aux rumeurs faisant état de l’intérêt de Zidane pour la sélection du Brésil. « Cela m’étonnerait qu’il parte là-bas, a-t-il affirmé. Il fait ce qu’il veut, cela ne me regarde pas. Je ne l’ai jamais rencontré et on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps. Je n’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu’il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j’y crois à peine en ce qui me concerne. »
Samedi, le contrat de Didier Deschamps au poste de sélectionneur de l’équipe de France a été prolongé jusqu’en 2026 et le Mondial organisé aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, bouchant l’horizon immédiat de Zidane en tant que patron des Bleus.