Au lendemain de la violence à l’université Nangui Abrogoua d’Adjamé, Alain Lobognon appelle à la dissolution de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). Cependant, l’écrivain Armand Gauz, de son vrai nom Armand Patrick Gbaka-Brédé, ne partage pas du tout l’avis de l’ancien ministre des Sports.
Côte d’Ivoire : Quand la FESCI oppose Alain Lobognon et Gauz
Une scène de violence a eu lieu à l’université Nangui Abrogoua d’Adjamé le jeudi 9 mars 2023. L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI) a accusé la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) d’avoir bastonné à l’encontre de certains de ses membres. Le bilan fait cas de plusieurs blessés, dont dix cas graves.
« Après investigation, il en ressort que le sous-comité a fait l’objet de nombreuses menaces de la part de la FESCI à l’effet d’annuler les examens blancs prévus par cet organe de l’AEEMCI afin de préparer ses militants à mieux aborder les compositions à venir. Face à ce refus d’obtempérer, la FESCI a trouvé comme moyen d’action la violence afin de faire entendre sa voix », indiquait un communiqué de l’AEEMCI.
Cette situation a fait réagir Alain Lobognon sur Twitter. En effet, l’ex-ministre des Sports a immédiatement appelé à la dissolution de la FESCI. La position de l’ancien proche de Guillaume Kigbafori Soro n’est pas partagée par Armand Gauz. « Une dissolution ne se décrète pas. Houphouet est mort en 93 ! Les pratiques syndicales sont ancrées dans les pratiques politiques du pays. Quand il n’y a aucune éducation politique, il ne peut y avoir d’éducation syndicale. À bas les pileuses de foutou », a répondu via un tweet l’écrivain ivoirien.
L’ex-député de Fresco a bien voulu clarifier sa position. « Il ne s’agit pas de dissoudre un syndicat. Il s’agit de stopper un mal qui gangrène et mine les Universités en Côte d’Ivoire. Contemporain, parce que témoin et victime ancienne du phénomène, je suis à l’aise pour en parler et proposer des solutions après la dernière vague qui pourrait en provoquer d’autres d’intérêt « sécurité nationale » », a souligné Lobognon .
« Le mal (ou le bien) c’est à l’église que ça se gère et ça tombe bien, on est dimanche ! Pour l’université et le reste du pays, c’est la loi et l’éducation aux lois qui gèrent. Mon point ne peut pas être plus clair. À bas les commandeurs de foutou ! », a rétorqué l’auteur de Debout payé.
Alain Lobognon fait savoir qu’il n’appelle pas à interdire le syndicalisme à l’école en Côte d’Ivoire. Il soutient qu’en tant que citoyen et témoin de la chute de l’excellence de l’école ivoirienne, il observe que « sous le manteau de syndiqués, des individus usent de violence contre les Maîtres et les Apprenants dans les Universités publiques de notre pays ». « Ma position est connue : il faut dissoudre ce groupe qui ne défend aucun apprenant ivoirien », a-t-il enfoncé.