La Côte d’Ivoire est de nouveau en deuil avec le décès du Général à la retraite, Gaston Ouassenan Koné. Ce cadre influent du PDCI RDA a rendu l’âme 9 jours après la mort du Président Henri Konan-Bédié.
PDCI RDA : Le Général Gaston Ouassenan Koné est mort !
Encore un nouveau deuil frappe le PDCI-RDA. Un peu plus d’une semaine après la mort inopinée de l’ancien Président de la Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, c’est autour du Général à la retraite, Gaston Ouassenan Koné d’être rappelé à Dieu à 84 ans. De sources concordantes, son décès est survenu ce mardi 8 août à Abidjan. Pour l’heure, les causes de son décès restent floues.
En l’espace d’une semaine environ, le PDCI-RDA a été frappé par le malheur à deux reprises. Le parti fondé par feu Félix Houphouët-Boigny a perdu Henri Konan Bédié, son leader charismatique, gardien de l’héritage du père de la nation. Le décès du Général Gaston Ouassenan Koné vient porter un nouveau coup dur au parti qui se prépare, malgré le deuil, pour les élections municipales et régionales du 2 septembre prochain.
Né le 24 avril 1939 à Katiola, dans le nord de la Côte d’Ivoire, Gaston Ouassénan Koné est un fidèle compagnon de l’ancien Président de la République, Henri Konan Bédié, décédé le 1er août 2023 à la PISAM de Cocody.
Qui était le Général Gaston Ouassenan Koné ?
Gaston Ouassénan Koné est une personnalité marquante de l’histoire ivoirienne, tant sur le plan militaire que politique. Issu d’une famille de neuf enfants, il a fait preuve d’une remarquable détermination tout au long de sa vie, gravissant les échelons de l’armée et jouant un rôle important dans la politique de son pays.
Ses premiers pas dans l’éducation ont été effectués à l’école privée catholique de l’évêché en 1946, et il a ensuite poursuivi ses études au Lycée classique et moderne de Bouaké à partir de 1952. Cependant, sa trajectoire a pris un tournant décisif lorsqu’il a rejoint l’armée. Il a intégré le Bataillon autonome de Côte d’Ivoire (BACI) à Bouaké, puis a poursuivi sa formation à l’Académie militaire interarmes de Cherchell en Algérie à partir de 1959. Après ses études à Cherchell, il a servi en tant qu’officier dans le Constantinois au sein de l’armée française, et il s’est perfectionné en aviation à l’école de Dax, ainsi qu’à l’École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun.
L’année 1962 marque un tournant significatif dans sa carrière, alors qu’il a créé la garde présidentielle sur instruction de Félix Houphouët-Boigny, devenant même son pilote pour les vols en hélicoptère. Sa progression dans les rangs de l’armée fut rapide, et en 1964, seulement quatre ans après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il a été nommé Commandant supérieur de la gendarmerie nationale. Son leadership a été particulièrement notable lors de la crise du Guébié en 1970, où il a dirigé avec succès les opérations militaires controversées dans l’ouest du pays. Le peuple Guébié se souvient de lui comme l’auteur du génocide qu’il a subi lors de cette crise.
Gaston Ouassénan Koné a gravi les échelons militaires avec excellence, étant promu général de brigade en 1977, puis obtenant le grade de général de division en 1979.
Au-delà de son engagement militaire, il s’est également investi dans la sphère politique. Il a occupé des postes importants tels que Secrétaire d’État à l’Intérieur en 1974 et Ministre de la Sécurité en 1977 sous l’administration du Président Félix Houphouët-Boigny. Ses talents diplomatiques l’ont amené à servir en tant qu’ambassadeur en Argentine, au Chili et en Uruguay.
Cependant, c’est à partir de l’an 2000, lorsqu’il était à la retraite militaire, qu’il a embrassé pleinement une carrière politique. Bien qu’il ait tenté de se présenter à l’élection présidentielle de 2000, sa candidature a été rejetée par la Cour suprême. Néanmoins, il a été élu député la même année et a également pris la présidence du groupe parlementaire PDCI.
Jusqu’à l’année 2020, Gaston Ouassénan Koné a continué à jouer un rôle actif dans la politique ivoirienne, étant l’un des vice-présidents du PDCI et participant aux efforts pour résoudre la crise électorale aux côtés du président du parti, Henri Konan Bédié.
Son parcours illustre une vie de dévouement, tant dans le domaine militaire que politique, et son influence perdure dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.