Abidjan a connu des heures chaudes, ce lundi 6 décembre 2021. Policiers et étudiants s’affrontaient, ce jour, à coups de machettes et d’armes improvisées contre gaz lacrymogène.
Message aux Américains : « Évitez les zones et les routes touchées » à Abidjan
En cette fin d’année, la vie scolaire est rythmée par le fléau des congés anticipés. L’Agence ivoirienne de presse indiquait dans une dépêche que des cours ont effectivement été perturbés dans plusieurs localités ivoiriennes, notamment à Man (ouest), Dimbokro (centre) et Minignan (nord).
L’AIP informait par ailleurs des obsèques de Kouakou Raoul, élève de 15 ans en classe de 4ème au Lycée municipal d’Issia, qui est décédé dans la cour de l’établissement, vendredi 3 décembre 2021, après avoir reçu des coups de couteau en pleine poitrine.
C’est dans ce contexte déjà très tendu que policiers et étudiants se sont affrontés, ce lundi 6 décembre 2021, à quelques encablures de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Ainsi que le rapporte l’ambassade américaine accréditée à Abidjan.
« L’ambassade des États-Unis est au courant des manifestations étudiantes en cours à l’intersection du boulevard François Mitterrand et Avenue Grandes Écoles, à proximité de l’entrée principale de l’Académie de Police et de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Des rapports font état d’un affrontement entre la police ivoirienne et une centaine d’étudiants armés de machettes et d’autres armes improvisées », a publié la mission diplomatique américaine.
Puis, d’ajouter : « À l’heure actuelle, on ne sait pas si les manifestations s’étendront à d’autres parties de la ville. Il est conseillé aux citoyens américains d’éviter la zone. Mesures à prendre : Évitez les zones et les routes touchées. Trouvez des itinéraires alternatifs vers votre destination. Gardez un profil bas. Surveiller les médias locaux et les agences gouvernementales. Soyez conscient de votre environnement. »
La représentation des États-Unis en Côte d’Ivoire a par ailleurs donné un numéro d’urgence à ses citoyens afin de se sortir de l’étau aux cas où leur situation sécuritaire le nécessitait.