Hissène Habré s’est éteint, ce mardi 24 août 2021, des suites de complications de la Covid-19. Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, a réagi à la suite du décès de l’ancien homme fort de N’Djamena. Le porte-parole du gouvernement tchadien a également emboité le pas au chef d’Etat, au micro de RFI.
Mahamat Idriss Déby : « J’adresse mes sincères condoléances à sa famille »
« Ayant appris ce matin le décès du président Hissène Habré, j’adresse mes sincères condoléances à sa famille », a réagi à chaud, Mahamat Idriss Déby, Général de corps d’armée et président de la transition tchadienne, qui a succédé à son père, le président Idriss Déby Itno, assassiné en avril 2021.
Purgeant une condamnation à perpétuité au Sénégal pour « crimes contre l’humanité, viol, esclavage forcé, homicide volontaire, pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, enlèvement de personnes suivi de leur disparition, tortures et d’actes inhumains », Hissène Habré est en effet décédé, ce mardi, après avoir contracté en prison la Covid-19, alors qu’il avait été admis aux urgences dans un hôpital de Dakar, à la suite de complications liées à son état de diabétique et d’hypertendu.
Dès l’annonce de cette information, de nombreuses réactions ont fusé à travers l’Afrique et même de l’international pour évoquer la fin de vie de l’ancien dictateur tchadien, et surtout rappeler ses huit années de pouvoir (1982 à 1990).
À la suite du président tchadien, Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, s’est également confié à RFI. « Monsieur Hissène Habré est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour sa famille, pour beaucoup de Tchadiens, et nous compatissons à cette mort », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Hissène Habré a dirigé le Tchad, même si on n’est pas partisan de la manière dont il a dirigé le Tchad, devant la mort, nous nous inclinons. »
Poursuivant, le ministre tchadien indique que ce n’est nullement le lieu de polémiquer sur ce qu’a eu à faire le dictateur tchadien lors de sa gouvernance. Dans cette adresse officielle, le porte-voix du gouvernement indique toutefois qu’il ne voudrait pas en rajouter à cette déclaration. Car, indique-t-il : « Le gouvernement tchadien n’a pas particulièrement d’obstacles aujourd’hui contre un ancien président décédé. Nous exprimons à sa famille toutes nos condoléances. Il restera pour toujours un ancien président du Tchad. Tout Tchadien qui a dirigé le pays, quels que soient ses torts, restera dans la mémoire historique des Tchadiens. »