En Ouganda, l’ancien enfant soldat Dominic Ongwen, 45 ans, devenu chef rebelle, qui comparaissait devant la Cour pénale internationale (Cpi), a été reconnu coupable de crimes de guerre, a appris Afrique-Sur7, ce jeudi 4 février 2021.
Ongwen la « fourmi blanche », un disciple de Joseph Kony devenu sanguinaire
Commandant du groupe rebelle ougandais, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), 61 chefs d’accusation dont celui de grossesse forcée, ont été retenus contre l’officier Ongwen pour avoir mené plusieurs attaques à la tête de la LRA.
Chef Rebelle,
Tous les crimes pour lesquels il a été reconnu coupable ont été commis lorsqu’il était le chef de la brigade Sinia. Une centaine d’hommes dont il a pris la tête après avoir été remarqué par Joseph Kony pour son zèle au combat.
C’est le dénouement d’un procès qui aura duré cinq ans contre l’un des principaux chefs rebelles en Ouganda, un pays en proie à une instabilité criarde depuis plusieurs décennies.
Selon le tribunal, M. Ongwen a ordonné au début des années 2000 des attaques contre des camps de réfugiés, alors qu’il était l’un des commandants de la LRA, dirigée alors par le fugitif Joseph Kony et qui a mené une guerre brutale en Ouganda et dans trois autres pays afin d’établir un État basé sur les dix commandements de la Bible.
« Sa culpabilité a été établie au-delà de tout doute raisonnable », a déclaré le président de la cour Bertram Schmitt, prononçant le verdict à l’encontre de Dominic Ongwen, surnommé la « fourmi blanche », jugé notamment pour meurtre, viol, esclavage sexuel et conscription d’enfants soldats.
Dominic Ongwen: Au moins 100.000 personnes massacrées sous la LRA et des groupes armés
Dominic Ongwen a nié l’ensemble des accusations « au nom de Dieu » et ses avocats avaient plaidé l’acquittement, soulignant qu’il avait lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle qui l’avait enlevé à l’âge d’environ neuf ans.
Plus de 130 experts et témoins ont participé à ce procès, quelque 4 000 victimes étaient représentées. Dominic Ongwen ne s’est pas exprimé au terme de ce verdict, mais son visage marquait une certaine fatigue.
Fondée il y a trois décennies par Joseph Kony, un ancien enfant de chœur catholique devenu prophète autoproclamé, la LRA a lancé une rébellion sanglante contre le président Yoweri Museveni dans le nord de l’Ouganda, rapporte Tv 5 Monde.
Selon l’ONU, les rebelles ont massacré plus de 100.000 personnes et enlevé 60.000 enfants lors de violences qui se sont étendues à trois autres pays africains: le Soudan, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine.
Au pouvoir en Ouganda depuis 1986, le président sortant Yoweri Museveni a été réélu samedi 16 janvier ddrnier, pour un sixième mandat avec 58,64 % des voix, a annoncé la Commission électorale, alors que de son principal adversaire, Bobi Wine, qui a obtenu 34,83 % des voix, demande l’annulation de ce scrutin controversé.