Kouadio Konan Bertin (KKB) aurait-il déterré la hache de guerre contre Maurice Kakou Guikahué ? L’ancien député dont le dossier de candidature à la convention de candidature du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a été rejeté, était face à la presse le mardi 7 juillet 2020. Au cours des échanges avec les journalistes, l’homme politique ivoirien a craché ses vérités au secrétaire exécutif en chef du parti d’Henri Konan Bédié sans mettre de gants.
Que reproche KKB à Maurice Kakou Guikahué ?
Alors qu’il a voulu se porter candidat à la convention de candidature du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Kouadio Konan Bertin dit KKB a été ramené sur terre par le comité des candidatures du PDCI-RDA. En effet, le jeudi 2 juillet 2020, ledit comité a annoncé le rejet de la candidature de l’ex-député de Port-Bouët, une commune d’Abidjan. À l’en croire, le candidat malheureux à la présidentielle 2015 a refusé de s’engager sur l’honneur de ne pas se présenter en indépendant à l’élection d’octobre 2020 s’il n’était pas élu comme le candidat du PDCI à la convention.
KKB n’a non plus pas garanti qu’il ne quitterait pas le parti politique fondé en 1946 par feu Félix Houphouët-Boigny en cas de défaite à la convention. Mais ce n’est pas tout. Le comité des candidatures a aussi relevé que KKB a fait du faux en affirmant qu’il est membre de la délégation et du bureau politique de Bocanda 3. Mardi 7 juillet 2020, Kouadio Konan Bertin a tenu à réagir après cette décision du comité des candidatures. KKB a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a dit ses quatre vérités.
« Pourquoi Guikahué veut faire de Bédié un candidat unique », s’est écrié l’ex-conseiller d’Henri Konan Bédié. « Guikahué a cassé les photos de Bédié à la maison du parti », a lancé le conférencier qui faisait allusion à la période pendant laquelle le patron du PDCI avait été évincé du pouvoir par les militaires de feu Robert Guei.
« Je suis et je demeure militant du PDCI. Houphouët a souffert pour le créer. Le PDCI a trop duré dans l’opposition, il faut qu’il revienne au pouvoir. Je suis un soldat éclairé qu’on refuse d’écouter », a poursuivi le natif de Lakota.
KKB se définit aujourd’hui comme celui qui a sorti le PDCI des griffes de feu Robert Guei au lendemain du coup d’État militaire. « Si je n’avais pas été là, Robert Guei serait le candidat du PDCI », a indiqué l’homme de 52 ans, parlant de l’élection présidentielle de 2000.