L’avocat de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, Me Ange Rodrigue Dadje a assuré jeudi que « la libération provisoire de (l’ex-président ivoirien) Laurent Gbagbo », jugé à la cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité est « aujourd’hui devenue quasi-acquise », dans un poste sur les réseaux sociaux.
Probable libération de Laurent Gbagbo.
« La libération provisoire du président Laurent Gbagbo et de son fils Ble Goudé est aujourd’hui devenue quasi-acquise, sauf revirement exceptionnel de dernière minute », a écrit Me Dadjé sur sa page facebook.
« Nos deux célèbres leaders peuvent désormais commencer à ranger leurs affaires et s’appreter à dire Aurévoir à leurs codetenus. Il est certe vrai que cette liberté provisoire si elle est prononcée, comportera des conditions et restrictions (notamment la possibilité de ne pas revenir en Côte d’Ivoire pour l’instant), a-t-il ajouté.
« Il est certes vrai que cette liberté provisoire si elle est prononcée, comportera des conditions et restrictions (notamment la possibilité de ne pas revenir en Côte d’Ivoire pour l’instant) mais comme le disait la première dame Simone Ehivet Gbagbo : « On est toujours heureux de recouvrer sa liberté », a fait savoir l’avocat.
A l’initiative de deux des trois juges en charge du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, une audience s’est ouverte jeudi à la Cour pénale internationale (CPI) pour se prononcer sur la libération de l’ex-chef de l’Etat ivoirien et son ex-ministre de la Jeunesse.
Cette audience s’inscrit dans le cadre de l’examen périodique de la Cour sur le maintien en détention ou les conditions de mise en liberté provisoire des accusés.En avril, la chambre de la CPI avait rejeté la mise en liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo, dont la défense avait introduit une demande, estimant qu’il n’y avait pas de « changement de (son) état de santé ».
La cour s’était dit « satisfaite que la santé » de l’ex-président « soit stable et qu’il reçoive des médecins de la CPI, mais aussi d’autres professionnels, le traitement optimal adapté à son état actuel et son âge, conformément au rapport médical mis à jour ».
En septembre 2017, cette chambre avait estimé que la détention de M. Gbagbo demeurait « la seule mesure qui garantisse (sa) participation » à son procès, évoquant « l’existence d’un réseau de partisans qui pourrait l’aider à échapper à la justice ».
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont jugés depuis janvier 2016, pour « crimes contre l’humanité » après une crise poste électorale qui a fait officiellement 3000 morts.
Depuis dix ans, maître Ange Rodrigue Dadjé défend les caciques de l’ancien régime ivoirien.