Du 14 au 15 décembre 2023, le NDI a tenu un atelier d’évaluation de la mise en oeuvre de la loi sur le quota dans le processus électoral 2022-2023.
Inclusion politique de la femme : Le NDI initie un atelier à Grand-Bassam
Porter un regard analytique sur le déroulement de ces récents scrutins, tout en questionnant la participation et la prise en compte effective des femmes, au regard du dispositif juridique électoral, le décret relatif au quota de 30% en faveur des leaders politiques féminins. Tel était l’un des objectifs assignés à l’atelier organisé par le NDI (National Democratic Institute), en partenariat avec ONU Femmes, du 14 au 15 décembre 2023 à Grand-Bassam.
Cet atelier était aussi l’occasion de faire le suivi des réflexions et propositions formulées lors de l’atelier conjoint des 5 et 6 mai 2022, tenu à Yamoussoukro et ayant contribué à l’élaboration d’un texte visant l’harmonisation du code électoral avec la loi sur le quota minimum de 30 % en faveur des femmes.
Paul Emmanuel Bakayoko, chef de projet NDI Côte d’Ivoire, a mentionné que le programme « visait à soutenir les institutions locales et nationales à acquérir la légitimité et promouvoir l’inclusion nécessaires pour parvenir à une réconciliation durable et à une démocratie participative ». Il a également précisé que bien qu’elles représentent 47,79 % de la population ivoirienne, c’est-à-dire la moitié de la démographie ivoirienne, les femmes sont encore faiblement représentées dans les appareils politiques, les instances électives et nominatives.
Selon Alain Dogou, deuxième vice-président de la CEI, « les élections législatives de 2021 ont été pour la Commission électorale indépendante, un premier test pour ce qui est de la mise en œuvre des textes légaux devant favoriser une meilleure représentativité de la femme ». Il a poursuivi en ajoutant que l’atelier devrait permettre de faire l’évaluation de la mise en œuvre de cette loi au cours des dernières élections municipales, régionales et sénatoriales de septembre et décembre 2023 dans les assemblées élues.
Yacoumba Doumbia, responsable des Programmes ONU Femmes Côte d’Ivoire ,a reconnu les efforts très appréciés de la Commission électorale indépendante pour le respect des dispositions relatives de la loi instituant un quota minimum de 30 % de représentation de femmes candidates pour les scrutins relatifs aux assemblées élues.
Il demeure convaincu que la représentativité des femmes dans les instances de décision est un facteur essentiel à la réalisation du développement durable et est profondément liée à la construction d’une société équitable et démocratique. « Ignorer la voix des femmes dans les arènes politiques revient donc à priver nos sociétés d’une richesse inestimable », a-t-il mentionné.
Des recommandations ont été émises à l’issue de l’atelier. Notamment, institutionnaliser un quota de 50 % de femmes aux postes de direction des administrations publiques et privées, à l’instar de la représentativité aux postes électifs ; prendre une loi qui impose 30 % de sièges réservés aux femmes, aux postes électifs ; proposer une loi imposant la nomination d’un quota de 30% de femmes dans les instances décisionnelles ; appliquer l’alternance 1 homme – 1 femme pour les listes de candidatures pour les élections des députés et des sénateurs.