En Angola, le président angolais Joao Lourenço vient de démettre de ses fonctions un autre proche de l’ancien chef de l’État José Eduardo dos Santos. Après Isabel dos Santos, c’est au tour de José Filomeno dos Santos d’être limogé par la présidence.
Joao Lourenço démantèle l’empire politico-financier bâti par son prédécesseur
Depuis son ascension à la tête de l’État en septembre 2017, Joao Lourenço a pris des mesures plus ou moins défavorables aux intérêts de son prédécesseur. Il a fait cesser le contrat du Canal2 de la télévision publique de l’Angola (TPA) avec la société Semba Communications qui a pour actionnaires principaux Welwitshea et José Paulino dos Santos, deux fils de l’ancien président.
En novembre dernier, Isabel Dos Santos qui était à la tête de la société pétrolière Sonangol avait été évincée aussi par la présidence. En effet, il a fallu un décret présidentiel pour mettre à la porte celle qui est considérée comme la femme la plus riche d’Afrique.
Ce mercredi 10 janvier, c’est au tour de José Filomeno dos Santos, d’être limogé à la tête du Fonds souverain de l’Angola (FSDEA) qui gère les actifs de l’État. Âgé de 35 ans, ce dernier avait été nommé en juin 2013 par son père pour diriger un fonds public d’investissement de 5 milliards de dollars.
Récemment, le fils de l’ancien président avait été mis en cause dans le scandale des « Paradise Papers » où il est accusé d’avoir versé plus de 41 millions de dollars à son ami Jean-Claude Bastos de Morais.
Si son limogeage apparait comme une mesure corrective pour peaufiner l’image du FSDEA et éradiquer la corruption au sein de l’État, certains observateurs estiment d’ores et déjà que le Président angolais souhaite plutôt briser un système bétonné par trente-huit ans de pouvoir dos Santos.
Toutefois, Joao Lourenço a indiqué qu’il n’existait aucune tension entre lui et son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos.