L’église catholique en République démocratique du Congo ne démord pas face aux menaces du président Joseph Kabila. Elle a célébré vendredi 12 janvier, une messe en hommage aux six victimes de la répression du 31 décembre.
L’église catholique défie le président Joseph Kabila
C’est dans la cathédrale Notre Dame de Kinshasa en RD Congo qu’a été célébrée la messe en hommage aux six victimes de la répression de la marche organisée par des laïcs catholiques le 31 décembre 2017 pour réclamer le départ du président Joseph Kabila.
Dans une cathédrale pleine à craquer, en présence de quelques acteurs politiques congolais entre autres Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, des ambassadeurs occidentaux et américains, des représentants de l’Union Européenne , l’évêque auxiliaire, Donatien Bafuidinsoni, dans son homélie n’a pas été du tout tendre avec le pouvoir de Kinshasa.
Rendant hommage aux six victimes, l’évêque Bafuidinsoni a fait savoir qu’en perdant des frères et des sœurs, ce sont des héros de plus qu’ils gagnaient « parce qu’ils ont mêlé leur sang à celui de tous ceux qui sont morts pour l’alternance au pouvoir, gage de la démocratie. ».
Pour sa part, l’Abbé Donatien Nsholé, porte-parole de l’épiscopat, a appelé les fideles chrétiens et tous ceux présents dans l’enceinte de la cathédrale à barrer de manière pacifique la route à toute tentative de confiscation ou prise de pouvoir par des voies non-démocratiques ou anti-constitutionnelles. « On assiste à une campagne d’intoxication, de désinformation, voire de diffamation orchestrée par des responsables des institutions de la République contre l’Eglise catholique et sa hiérarchie. C’est inacceptable », s’est offusqué l’Abbé Nsholé.
Par ailleurs, il est à noter qu’à la fin de la messe, pendant que les fideles sortaient de l’église des tirs ont été entendus semant une panique générale.
il faut rappeler que dans un communiqué rendu public le vendredi 05 janvier, le gouvernement de congolais avait promis la fermeté face aux propos estimé d’injurieux de l’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo. Il avait également avertit les catholiques contre toute autre tentative de marche pour exiger le départ du président Joseph Kabila.