Encore un bain de sang en RDC. La répression de la marche de protestation du CLC (comité laïc de coordination) par la police nationale a fait deux morts parmi les manifestants, ce dimanche 25 février. À travers ces différentes marches, l’Église catholique entend protester contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Deux morts dans la repression de la marche de protestation du CLC
Les fidèles catholiques congolais projetaient une marche de protestation contre le régime Kabila, ce dimanche. Aussi, des émissaires de la CLC se sont rendus auprès d’André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa, aux fins d’obtenir une autorisation. Mais ce dernier les as purement et simplement éconduits. Cependant, ces religieux ont décidé de passer outre la mesure d’interdiction pour tenir leur manifestation.
À Kinshasa comme dans plusieurs autres grandes villes du pays, la communauté catholique et d’autres Congolais sont massivement sortis pour défier les forces de l’ordre qui étaient pourtant massées à tous les points névralgiques de ces agglomérations. Des pancartes, chants et autres slogans anti-Kabila fusaient de partout.
Ayant reçu pour mission de disperser les foules et de s’opposer à la tenue de la manifestation, la police n’y est véritablement pas allée de main-morte. Au total, deux (2) manifestants ont été mortellement atteints par des tirs à balles réelles des policiers, dont l’une à Kinshasa et l’autre à Mbandaka, quarante-sept (47) ont été blessés et cent (100) autres ont été arrêtés.
Et pourtant, la police s’était donnée pour objectif « zéro mort » avant son intervention. Les forces de l’ordre ont-elles failli à leur mission ? Pour, le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, ses éléments ont encadré la marche « avec professionnalisme« . Mais pourquoi donc tant ces morts ?
Alertée, la Mission de l’Organisation des Nations unies en soutien à la République démocratique du Congo (Monusco) recommande des enquêtes crédibles aux autorités congolaises sur es incidents.
Cette marche du CLC, la troisième du genre, vient alourdir le nombre de victimes des protestations organisées par l’Église catholique contre le chef de l’État congolais. Une quinzaine de personnes ont perdu la vie et plus d’une centaine d’autres ont été blessées lors des récentes manifestations, selon le bilan établi par le comité laïc de coordination.