La communauté internationale est très préoccupée quant aux remous sociopolitiques qui secouent la RDC ces dernières années. Joseph Kabila et ses opposants sont toujours à couteaux tirés. Sous la houlette l’UA et l’ONU, quatre chefs d’État africains se sont rendus à Kinshasa pour réclamer une alternance politique.
La communauté internationale s’affiche, vers une sortie imminente de Kabila ?
Dès son élection en 2006, Joseph Kabila avait promis à ses concitoyens de mener le pays vers la démocratie. Le constat est cependant bien loin de la promesse du président congolais à la fin de son second et dernier mandat en 2016. En dépit de son maintien au pouvoir hors mandat, celui-ci affiche sa volonté de se présenter pour un 3e mandat.
Cette situation a donc engendré des tensions politiques en République démocratique du Congo (RDC), où il ne se passe plus de temps sans que l’on assiste à des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Aux dernières manifestations du Comité laïc de coordination (CLC), l’on a dénombré des décès, des blessés et plusieurs dégâts matériels. Plusieurs réligieux ont également fait l’objet d’arrestation dans la capitale congolaise.
Le PPRD, parti au pouvoir, vient de nommer le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur M. Emmanuel Ramazani Shadary, au poste de secrétaire permanent du parti. Serait-ce lui le représentant du parti présidentiel aux élections du 23 décembre prochain ? Les déclarations d’un haut cadre du parti au pouvoir sont du reste sans ambigüité.
Au regard de cette atmosphère politique inquiétante en RDC, des sommités internationales se sont saisies du dossier congolais en vue d’un apaisement. En l’espace de 15 jours, quatre chefs d’État africains se sont rendus à Kinshasa pour trouver une issue à cette crise. Le 14 février dernier, João Lourenço le président angolais et Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville ont rencontré les autorités kino-congolaises pendant que Kabila a effectué un séjour en Zambie. Dans cette même dynamique, Ali Bongo et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) s’y sont également rendus.
L’Organisation des nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA) sont par ailleurs en train de conjuguer leurs efforts pour trouver une issue favorable à cette crise à rebondissements.