Probable candidat à l’élection de décembre prochain, Moïse Katumbi pourrait être écarté de la course présidentielle. La municipalité qui lui a délivré la nationalité italienne vient de fournir un document confirmant que l’ancien gouverneur de la province du Katanga s’est effectivement prévalu de cette nationalité pendant 17 ans.
Vers une probable sortie de Moïse Katumbi de la course présidentielle
Une municipalité italienne a confirmé qu’un nommé » Moïse Katumbi d’Agnano avait bien détenu la nationalité italienne entre 2000 et 2017″, apprend-on Jeune Afrique. Ce dernier, opposant au président Joseph Kabila, apparait dans le registre de l’état civil de la mairie de San Vito dei Normanni, une petite ville de 20 000 habitants située dans le sud de l’Italie.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle en RDC, Katumbi Chapwe Moïse (de son nom à l’état civil congolais) a lancé, début mars, son mouvement politique dans le cadre des échéances à venir. Cependant, l’ancienne nationalité italienne portée du 3 octobre 2000 au 13 janvier 2017 est susceptible de porter préjudice au président d’Ensemble pour le changement. Car, la Constitution congolaise en son article 10 stipule que « la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre… » D’autre part, l’alinéa 2 de l’article 72 requiert de « posséder la nationalité congolaise d’origine » pour avoir son dossier validé par la CENI.
« Moïse Katumbi a un problème sérieux qui lui interdit d’être candidat à la présidentielle. Il a la nationalité italienne, selon les éléments en possession de l’administration congolaise (…) La Constitution de la RDC est claire en son article 10. Quand on détient une autre nationalité, on perd la nationalité congolaise qui est exclusive… », a déclaré le ministre Thambwe Mwamba.
Notons toutefois qu’il peut recouvrer la nationalité congolaise par déclaration, conformément aux dispositions de l’article 34 de la loi sur la nationalité qui prévoient que toute déclaration en vue d’acquérir la nationalité congolaise, d’y renoncer ou de la recouvrer dans les cas prévus par la présente loi doit satisfaire un certain nombre de formalités. Au cas où Moïse Katumbi Chapwe reconnait les faits qui lui sont reprochés, il devra donc se soumettre à cette procédure pour espérer être le porte-flambeau de sa formation politique lors du prochain scrutin présidentiel.