L’arrestation et le transfèrement samedi à la Cour pénale internationale (CPI) de Al Hassan Ag Abdoul, « suspecté de crimes contre l’humanité », « envoient un message fort à tous ceux qui, commettent des crimes qui heurtent la conscience humaine », selon la procureure Fatou Bensouda.
Le transfèrement de Al Hassan à la CPI, un message selon Mme Bensouda…
Samedi, les autorités maliennes ont remis à la CPI, Al Hassan Ag Abdoul, « suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en 2012 et 2013 à Tombouctou », dans le Nord du Mali.
« Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud est suspecté, selon un mandat d’arrêt délivré par la Chambre préliminaire I de la CPI le 27 mars 2018, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en 2012 et 2013 à Tombouctou, au Mali », indique un communiqué.
Selon la CPI, d’avril 2012 à janvier 2013, alors que la ville de Tombouctou était sous la domination des groupes armés Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI ) et Ansar Eddine, Al Hassan (41 ans) « aurait joué un rôle de premier plan dans la commission des crimes et la persécution religieuse et sexiste infligée par ces groupes armés à la population civile ».
Il « aurait pris part à la destruction des mausolées des saints musulmans à Tombouctou et participé à la politique de mariages forcés dont des tombouctiennes ont été victimes, qui ont donné lieu à des viols répétés et à la réduction de femmes et de jeunes filles à l’état d’esclaves sexuelles ».
Al Hassan est le deuxième malien à être transféré à la CPI après Ahmad Al Faqi Al Mahdi, déclaré coupable et condamné le 27 septembre 2016 à neuf ans de prison pour la destruction intentionnelle de bâtiments à caractère religieux et historique à Tombouctou, en juin et juillet 2012.