Initialement prévue le 24 septembre, l’audience de confirmations des charges contre le Malien Al Hassan Ag Abdoul Aziz, suspecté de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 2012 et 2013 à Tombouctou », dans le Nord du Mali, a été reportée « au 06 mai 2019 », selon une note de la Cour pénale internationale (CPI).
La CPI reporte l’audience de confirmations des charges contre le Malien Al Hassan
« La Chambre préliminaire I de la CPI a décidé de reporter le début de l’audience de confirmation dans l’affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud au 6 mai 2019. Celle-ci avait été initialement fixée au 24 septembre »
« Ayant pris en considération les observations et demandes des parties, ainsi qu’un certain nombre de facteurs, y compris le temps nécessaire à la divulgation des preuves à la Défense et les nécessités de traduction des divers documents, la Chambre considère qu’il convient, dans l’intérêt de la procédure en général, de reporter l’audience de confirmation des charges au 6 mai 2019 », a précisé la CPI.
Al Hassan a été remis le 31 mars à la CPI par les autorités maliennes, à la suite d’un mandat d’arrêt délivré par la Chambre préliminaire I de la Cour le 27 mars 2018. I
Il a fait sa première comparution devant le juge unique de la Chambre préliminaire I le 4 avril 2018.
Il était le commissaire islamique de Tombouctou durant l’occupation de la ville par les groupes djihadistes entre 2012 et 2013.
Selon la CPI, d’avril 2012 à janvier 2013, alors que Tombouctou était sous la domination des groupes armés Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI ) et Ansar Eddine, Al Hassan (41 ans en 2018) « aurait joué un rôle de premier plan dans la commission des crimes et la persécution religieuse et sexiste infligée par ces groupes armés à la population civile ».
Il « aurait pris part à la destruction des mausolées des saints musulmans à Tombouctou et participé à la politique de mariages forcés dont des tombouctiennes ont été victimes, qui ont donné lieu à des viols répétés et à la réduction de femmes et de jeunes filles à l’état d’esclaves sexuelles ».
Al Hassan est le deuxième Malien à être transféré à la CPI après Ahmad Al Faqi Al Mahdi, déclaré coupable et condamné le 27 septembre 2016 à neuf ans de prison pour la destruction intentionnelle de bâtiments à caractère religieux et historique à Tombouctou, en juin et juillet 2012.