L’Union africaine vient de se saisir du dossier du contentieux électoral en RDC pour trouver une solution négociée entre les acteurs politiques. Pour ce faire, l’institution panafricaine a appelé à la suspension de la proclamation des résultats définitifs.
Crise postélectorale, l’Union africaine au chevet de la RDC
A l’issue de l’élection présidentielle du 30 janvier 2018, la CENI a proclamé Félix Tshisekedi vainqueur de ce scrutin à 38,6% des voix. Cependant, Martin Fayulu conteste vigoureusement ces résultats. Il indique d’ailleurs qu’il est le véritable vainqueur de ces élections avec 61% de suffrages en sa faveur. Le clergé congolais, la Belgique, la France et l’ensemble de la communauté internationale s’alignent sur la position du candidat de la coalition de l’opposition Lamuka. Ce dernier a par conséquent déposé un recours devant la Cour constitutionnelle en vue de se voir rétablir dans ses droits.
Eu égard aux tensions que suscite ce bras de fer entre les acteurs politiques congolais, l’Union africaine, sous l’égide de Paul Kagamé, le président en exercice, et Moussa Fakir Mahamat, président de la Commission, s’est réunie d’urgence, ce jeudi, à Addis-Abeba, pour trouver une solution à cette crise postélectorale.
Au terme de cette rencontre, l’UA a estimé que « des doutes sérieux pesaient sur la conformité des résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante avec les suffrages exprimés». Dépendante avec les suffrages exprimés ». Elle appelle donc à une suspension de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.
Elle exhorte par ailleurs les acteurs politiques congolais à « interagir de manière positive avec la délégation africaine de haut niveau dans l’intérêt de leur pays et de ses habitants ».