Guillaume Soro s’est lancé dans une campagne de déconstruction du camp présidentiel depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale. Le Président Ouattara n’entend cependant pas rester inactif face à son ancien Premier ministre.
Combat sans merci entre Guillaume Soro et le pouvoir
Démissionnaire de la présidence du parlement à cause de son refus d’adhérer au RHDP unifié, Guillaume Soro a créé le Comité politique (CP), mouvement à travers lequel il entend participer activement au débat politique. Aussi, dans ses différentes rencontres avec des personnalités politiques, des chefs de communautés et autres populations ivoiriennes, l’ancien Président de l’Assemblée nationale ne manque-t-il aucune occasion de critiquer vertement le pouvoir Ouattara.
En meeting de clôture de sa tournée dans le département de Dabakala, le Député de Ferkessédougou n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le pouvoir d’Abidjan, pour avoir délaissé le Nord ivoirien. Aussi, mettant en exergue les actions qu’il a récemment menées dans cette localité, l’ancien chef rebelle appelle les autorités ivoiriennes à lui emboîter le pas en venant y réaliser des infrastructures pour le développement de la localité.
Mais loin d’emprunter la voie indiquée par l’ancien PAN, le gouvernement ivoirien a décidé d’apporter autrement la réplique. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a en effet annoncé la réalisation de plusieurs projets à travers le pays. Le reprofilage de 120 000 kilomètres de routes, l’adduction en eau potable, sont entre autres les actions immédiates annoncées.
Quant au Président Alassane Ouattara, il a reçu au palais présidentiel, le 23 avril 2019, les chefs Tchaman, Attié, des Grands ponts et du Sud-Comoé pour les mettre en mission afin de « désintoxiquer » leurs populations des discours tenus par Soro Guillaume.
Loin de se laisser faire, le pouvoir d’Abidjan a donc décidé de lancer la contre-offensive pour faire barrage aux ambitions de Guillaume Soro. ce dernier a entamé une vaste tournée à travers le pays, à la rencontre des populations pour partager leur quotidien et leur proposer une nouvelle offre politique.
A travers cette lutte de positionnement que se livrent les acteurs politiques ivoiriens, 2020 s’annonce sur des chapeaux de roue.