L’ex-patron de la rébellion des Forces nouvelles, Guillaume Soro Kigbafori a rappelé sa position concernant l’épineuse question de la gratuité de la Carte nationale d’identité (CNI), une pièce administrative qui vaut son pesant d’or dans la bataille qui oppose le RHDP, parti au pouvoir, à l’opposition dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020.
Guillaume Soro d’accord pour la gratuité de la CNI
Autrefois sujet de discorde entre la rébellion des Forces nouvelles et le régime de l’ancien président Ivoirien Laurent Gbagbo, la question de la gratuité de la carte nationale d’identité (CNI) a refait surface à quelque 16 mois de l’élection présidentielle de 2020. Le rejet en bloc par les députés membres du groupe parlementaire RHDP, mercredi 26 juin 2019, à l’occasion d’une séance plénière à l’hémicycle, de l’amendement du député Alain Lobognon (Pro-Soro), a contribué à réveiller la polémique sur ce document, épicentre des crises qu’a connues la Côte d’Ivoire ces dix dernières années.
L’amendement du député de Fresco, faut-il le rappeler, visait à obtenir du gouvernement Ouattara, la gratuité de l’établissement de cette pièce administrative hautement importante pour le citoyen ivoirien lambda. Un combat pourtant, à l’ époque, soutenu par l’actuel chef de l’État ivoirien. « Que l’État baisse son niveau de vie insultant pour ces populations », ainsi parlait le RDR du président Ouattara, sur la question de la gratuité de la CNI, le 24 juin 2018″.
Un revirement à 360 degrés de l’ex-parti d’opposition qui a fait rappeler à Guillaume Soro le sens de son combat à l’époque de la rébellion. « Donnez-nous nos Cartes d’Identité et nous vous rendrons nos armes », avais-je déclaré devant la délégation de l’ONU venue requérir le désarmement en 2004 à Bouaké. Cette carte nationale d’identité doit être gratuite. C’est un droit », a rappelé Guillaume Soro sur Twitter.
Ce n’est plus le grand amour entre Guillaume Soro et ses ex-alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le député de Ferkéssedougou ne cache plus ses regrets d’avoir contribué « au péril de sa vie », à l’avènement au pouvoir du chef de l’État Alassane Ouattara. Soutenu par ses lieutenants de la rébellion des Forces nouvelles, l’homme vise depuis sa démission de la tête du Parlement ivoirien, le fauteuil présidentiel tant prisé par ses anciens camarades du RHDP.