La plaidoirie de Faustin-Archange Touadéra, n’est pas anodine. Selon lui, « l’utilisation des engrais reste très faible à l’échelle du continent » Africain. En plus, les défis auxquels les pays Africains sont confrontés afin de garantir, « la sécurité alimentaire, appellent la mobilisation collective de tous les acteurs », a expliqué le Président Centrafricain.
Faustin-Archange Touadéra souligne aussi, qu’en dépit de son vaste potentiel agricole et le fait que l’agriculture constitue le secteur qui emploie plus de la main d’œuvre, l’Afrique reste un importateur des denrées alimentaires ». Et pour preuve explique le Centrafricain, le volume de son exportation est déficitaire en dépit de l’engagement pris lors du sommet d’Abuja en 2006 » au Nigeria.
La situation, est beaucoup plus controversée en Centrafrique. Dans ce pays explique Faustin-Archange Touadéra, « l’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie ». Et selon les chiffres officiels, « elle contribue à hauteur de 50% au PIB et occupe près de 70% de la population active ». Le paradoxe s’explique par le fait, qu’en dépit de son importance « l’agriculture n’occupe qu’un pourcent (1%) du territoire national alors que le quart (1/4) de la superficie peut être cultivé », a annoncé Faustin-Archange Touadéra.
Pour le Président Centrafricain, la problématique des engrais et la qualité des sols, accentuée par les tensions internationales, « constitue un défi pour l’agriculture centrafricaine ». Une agriculture dont, « le schéma pédologique présente une abondance de sols ferralitiques souvent pauvres en éléments nutritifs, acides et fragiles », déplore Faustin-Archange Touadéra.
C’est donc pour ces raisons énoncées, que les sols vont constituer « le maillon faible de l’agriculture centrafricaine s’ils ne sont pas gérés de manière raisonnée et durable par des pratiques intelligentes de conservation », a indiqué Faustin-Archange Touadéra. En plus, « les immenses savanes centrafricaines où restent encore d’importantes terres vierges de bonnes qualités physiques et chimiques, doivent faire l’objet d’attention particulière et d’études approfondies pour leur conservation », a suggéré le Centrafricain.
Pour Faustin-Archange Touadéra, un sol bien entretenu en Afrique, va accroitre la productivité agricole. Car selon lui, « un volume important de production agricole est très nécessaire pour la vie de nos communautés nationales et régionales, mais cette notion doit être supplantée par celle de la pérennité du principal support des plantes » en Afrique.
Ce Sommet pour la santé du sol en Afrique, s’est déroulée le 9 mai 2024 à Nairobi au Kenya. Il est organisé par l’Union Africaine (UA), afin d’examiner l’état de santé des sols africains, d’adapter les stratégies pour stimuler la productivité dans l’intérêt du bien-être de la population Africaine.