Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, a annoncé, jeudi 1er août 2019, sur les antennes de RFI, la signature de la plateforme de l’opposition ivoirienne pour cette semaine.
Plateforme de l’opposition : Laurent Gbagbo et Guillaume Soro en phase avec Henri Konan Bédié
La rencontre entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, le lundi 29 juillet dernier à Bruxelles, aura donné un coup d’accélérateur à la mise en place de la plateforme de l’opposition ivoirienne, annoncée en grande pompe, depuis plusieurs mois.
Invité de l’édition Afrique de Radio France internationale du jeudi 1er août 2019, le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, a annoncé pour cette semaine la signature de l’accord marquant la naissance de cette plateforme des formations politiques de l’opposition visiblement attendue par les partisans de tous les bords politiques membres de l’opposition ivoirienne.
«La plateforme est déjà entrée dans les faits. Nous travaillons ensemble, le PDCI comme le FPI et d’autres partis qui y adhèrent. Si [Laurent Gbagbo] rentre, il prend sa place dans tout cet ensemble. Nous menons ensemble le combat pour une réconciliation nationale complète, totale », a confié le président du PDCI-RDA.
Concernant la participation de Guillaume Soro, le Sphinx de Daoukro a indiqué que l’ancien chef du Parlement ivoirien, désormais en guerre contre son ancien mentor Alassane Ouattara, a déjà donné son accord de principe pour la mise en place de cette plateforme. La plateforme des partis de l’opposition ivoirienne, a expliqué l’ancien président ivoirien, se présentera comme un cadre d’échange concret entre les partis de l’opposition dans la perspective des batailles électorales futures. La signature formelle de cette plateforme, a révélé le président du PDCI-RDA, est prévue cette semaine.
« Formellement, la plateforme n’est pas encore signée », a-t-il reconnu avant de promettre qu’elle le sera cette semaine. Faut-il le rappeler, la majeure partie des formations politiques de l’opposition ivoirienne, partagent la même vision sur nombre de sujets brûlants de la vie politique ivoirienne. Notamment la question de la reforme en profondeur de la commission électorale indépendante, la gratuité de la CNI, le refus de l’ingérence de l’exécutif dans les affaires internes des partis politiques, le retour des exilés et la libération de tous les détenus civils et militaires en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011.