Guillaume Soro et ses hommes seraient-ils dans le viseur d’hommes armés qui entendent les mettre sous l’éteignoir ? Après le rapt de deux pro-Soro en début d’année, Léonard Niaba, leader d’une association proche de l’ancien Président de l’Assemblée nationale explique avoir été enlevé et roué de coups par des hommes armés.
Un proche de Guillaume Soro passé à tabac par des hommes armés
Début janvier 2019, Kader Doumbia et Hanon Koné, deux proches de Guillaume Soro, avaient été enlevés par des hommes armés encagoulés qui se déplaçaient à bord de véhicules 4×4. Cette affaire n’a pas encore été élucidée qu’une autre, digne d’un rapt dans le Far West, vient d’être opéré dans la commune de Yopougon.
Léonard Niaba, président de l’Union fédérale du Lôh Djiboua, du Gbôklê Grand pont pour Soro (UFL2G-SORO), relate en effet qu’il a été enlevé, le samedi 17 août dernier, par des hommes armés à l’entrée du village Lokoa, dans la commune de Yopougon. Ces quidams l’ont par ailleurs conduit dans une bananeraie en bordure de lagune, dans un lieu isolé, et l’ont roué de coups. Lors de sa bastonnade, le membre de la GSK Team indique que ses ravisseurs l’ont sermonné, tentant de le dissuader de suivre l’ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro.
« Soro, depuis qu’il a été Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale, qu’est-ce qu’il a pu bien faire pour toi ? Aujourd’hui, Soro n’est plus rien. Ce qui t’est arrivé est un avertissement. Guillaume Soro est un ingrat. Il ne fera jamais rien, ni pour toi ni pour les parents pour lesquels tu te bats aujourd’hui », a-t-il dit. Il déclare par ailleurs que ses bourreaux, alors qu’ils lui faisaient passer un sale quart d’heure, lui demandaient d’adhérer au RHDP unifié s’il voulait s’offrir un bel avenir politique dans sa région.
C’est donc à croire que Guillaume Soro et ses hommes auraient à leurs trousses des escadrons de la mort, d’autant plus que le 7 juillet 2018, Soro Kognon, un militant du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), avait été tué lors d’un meeting avorté à Korhogo.