Guillaume Soro et ses hommes se préparent à infliger au chef de l’État Alassane Ouattara et à son parti, le RHDP, une surprise désagréable au soir de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Guillaume Soro et ses partisans déterminés à mettre fin au régime Ouattara
À moins de 12 mois de la future élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les états-majors des formations politiques membres de l’opposition ivoirienne, affûtent leurs « armes » pour conquerir le pouvoir et ainsi mettre fin au régime d’Alassane Ouattara. L’ancien président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, qui ne cache plus ses ambitions présidentielles depuis sa rupture d’avec son ancien allié Alassane Ouattara, n’en est pas en reste.
Lors d’un meeting organisé, samedi 21 septembre 2019, à l’espace Sococé de Cocody, Alphonse Soro, l’un des lieutenants du député de Ferké, s’en est ouvertement pris au régime d’Abidjan.
« Le RHDP ne pèse rien (…) En 2020, ils vont regretter d’avoir abandonné le RDR pour choisir un RHDP en feu de paille. C’est « boribanan » (ndlr : fin de parcours) pour le RHDP en 2020. 2020, c’est Guillaume Soro », a laissé entendre l’ancien collaborateur du Premier ministre Amadou Gon.
Entre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et les partis politiques et mouvements proches de Guillaume Soro, le divorce est consommé depuis février 2019, date à laquelle Soro a été contraint de libérer le « tabouret » de la présidence de l’Assemblée nationale. Sa faute: sa réticence à adhérer au projet du parti unifié piloté par son mentor Alassane Ouattara.
Les appétits présidentiels de l’ex-poulain du président Ouattara se sont depuis lors amplifiés et l’homme vise désormais le fauteuil « jalousement gardé » par le président du RHDP et ses partisans.
Guillaume Soro et ses partisans semblent de plus en plus déterminés à relever le défi, quitte à répondre aux « invectives et autres provocations » de leurs anciens alliés. « Je dis à ceux qui pensent qu’ils peuvent nous complexer, qu’ils ne réussiront pas », soutient d’entrée Alphonse Soro. Avant de poursuivre: « j’ai entendu quelqu’un dire qu’il y aura le débat. Oui, 2020 arrive et il y aura le débat. Et nous serons là », a-t-il promis.