Malgré la fonction d’homme de loi qui est la leur, certains éléments de police s’adonnent à des pratiques déshonorantes pour leur corporation.
L’officier de police Seki JY arrêté puis déféré à la MAMA
Le Lieutenant de police Seki JY va subir la rigueur de la loi. La raison, c’est que courant 2019, dame Koné T.E est convoquée à la police criminelle pour une affaire la concernant. Une affaire de remboursement de dette confiée aux bons soins de l’officier de police judiciaire, le Lieutenant S.JY. Selon le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) qui relate les faits, Dame Koné qui doit 1,400,000 FCFA à ses créanciers, est sommée de s’acquitter de cette dette. Elle réussit à payer une bonne partie du montant soit 900,000 FCFA.
Pour le reste, soit 500,000 FCFA, le Lieutenant lui met une forte pression au risque de se voir déférée à Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Les finances lui font défaut. Ainsi, l’officier de police lui suggère de vendre un bien pour payer le reliquat afin qu’il sursoie a la plainte. Mme Koné, tenant à sa liberté du fait de son état de grossesse, lui propose son véhicule 4*4 qui se trouve dans un garage mécanique pour défaut de boîte automatique.
L’agent se propose de trouver un acquéreur. Par ailleurs, cette transaction devrait se faire en présence de son collaborateur B.B.T.J. Faisant fi de la procédure à lui confiée et de son statut d’homme de loi, il se rend tout seul chez le mécanicien, récupère le véhicule qu’il fait garer chez lui sans aviser ni la propriétaire ni le collaborateur de celle-ci.
«Ayant appris cela, il m’a fait croire qu’il a trouvé un acquéreur. J’avais mis toute ma confiance en lui vu que c’est un officier de police, un homme de loi », dit-elle les larmes aux yeux. Une confiance éphémère et qui a révélé le vrai visage de ce policier. Car depuis ce temps, dame Koné essayera de le joindre pour avoir la suite quant à la vente du véhicule.
«Mes efforts physiques s’étant amenuisés du fait de l’accouchement, j’envoie mon collaborateur auprès du Lieutenant S.J.Y pour en savoir plus. Ce dernier informe mon émissaire qu’il a mis mon véhicule en gage contre 800,000 FCFA pour régler un souci financier tout en me rassurant qu’il me remettrait mon véhicule la semaine suivante. Cela fait plusieurs mois et toujours pas de véhicule », dit-elle la voix emprunte d’amertume.
Elle a donc saisi le parquet du Tribunal Militaire d’Abidjan (TMA). Le commissaire du gouvernement, le Contre-Amiral Ange Bernard Kessi, dans son élan de mettre fin à ces agissements au sein des armées, entend donner une suite rapide à cette affaire. En attendant, cet indélicat officier de police est mis aux arrêts et déféré à la MAMA (Maison d’arrêts et de correction militaire) dans l’attente de son procès.