Directeur des services juridiques et du contentieux de la Mutuelle des Amis et Chauffeurs de Côte d’Ivoire (MACCI), Ali Ouattara s’est ouvert à afrique-sur7. Dans l’entretien ci-dessous, le titulaire d’un Master en Droit public fondamentale de l’Université de Bouaké et expert en commerce international option management des opérations portuaires, dit tout sur la MACCI.
Depuis quand existe la MACCI et comment vous êtes venue l’idée de la mettre en place ?
Notre structure, la Mutuelle des Amis et Chauffeurs de Côte d’Ivoire existe sous le numéro de récépissé de déclaration d’association numéro 343/MEMIS/DGAT/DAG/SDVA du 11 novembre 2015. Elle est née de la volonté d’un groupe de citoyens ivoirien qui au départ, menaient des actions juridiques d’assistance et sociales en soutien aux personnes fragiles de notre société qui majoritairement étaient des Chauffeurs. C’est bien évidemment au vue de toutes ces actions menées que nous avons estimé mettre en place une structure pouvant régler certaines problématiques liées à leur corporation et partant de tous les secteurs d’activités en Côte d’Ivoire.
Quels sont les objectifs de la MACCI ?
Les objectifs de notre institution sont multiples et à plusieurs variantes. Nous nous sommes dits qu’il va falloir créer des mécanismes de mobilisation de ressources nécessaires au développement et à la promotion de nos activités. Faire la promotion des actions de formation, d’information; la sensibilisation et le renforcement des capacités techniques et de gestion de nos membres afin de contribuer au rayonnement et au développement du transport en Côte d’Ivoire, la mise en place de projets afin d’aider nos membres à intégrer d’autres secteurs d’activités par la formation et la mise en place de micro projets. Une de nos missions, est l’organisation et l’assainissement du milieu du transport en Côte d’Ivoire qui a perdu son embellie.
Comment fonctionne-t-elle réellement ?
Comme toute organisation de ce genre, l’organe suprême de notre institution est l’Assemblée générale et en dessous du maillon se trouve un bureau exécutif national élu en assemblée générale pour cinq années. Le président du bureau exécutif national en exercice est aidé dans sa tâche par des directeurs qui sont des professionnels adoubés d’un certain nombre d’années d’expériences.
D’où tirez-vous vos financements ?
Conformément à nos statuts et règlement intérieur, nous tirons nos ressources des droits d’adhésion, des cotisations mensuelles, des dons et legs. Par ailleurs, il faut comprendre que nous refusons cette manière traditionnelle de faire fonctionner les mutuelles au niveau du transport consistant à proposer des tickets journaliers aux adhérents dans les surfaces des gares routières, et cela par contrainte ou par des procédés non conformes à la morale humaine et j’en profite pour saluer à juste titre les actions du gouvernement à ce niveau.
Quels sont vos rapports avec les ministères de tutelle ?
À ce niveau, nous estimons qu’un vide juridique existe. En effet, les Chauffeurs qui sont majoritairement membres de notre structure, sont des acteurs du transport, et de ce fait, devraient en réalité être rattachés au ministère du transport mais malheureusement, ils relèvent du ministère de l’artisanat. Cela nous cause énormément des difficultés quant aux différentes approches que nous devons mener.
Êtes-vous un mouvement de soutien au RHDP ?
Non non!! Nous sommes une structure apolitique. Nous avons en notre sein toutes les obédiences politiques et religieuses. Nous ne sommes également pas une structure clanique. Nous sommes la Côte d’Ivoire en miniature et notre principal adversaire est la pauvreté. Pour nous, il faut faire en sorte que chacun et chacune de nos adhérents aient un toit afin de vivre paisiblement avec sa famille.
Quelles sont les actions que vous comptez mener au sein de cette association ?
L’éventail de nos actions est énorme. En tant qu’une structure nationale, nous ambitionnons de faire bénéficier à tous nos mutualistes sur l’ensemble du territoire national des offres à nos dispositions. Notre ambition est également d’être une référence au niveau national et international dans la mise en place de projets à impact sur le quotidien de nos concitoyens. Déjà des projets »un chauffeur, un véhicule » ont été menés et on fait la satisfaction de nos membres.
Quel appel pouvez-vous lancer à tous vos membres et même à ceux qui hésitent encore à vous rejoindre ?
J’appelle à plus de responsabilité dans nos actions quotidiennes. Que nos membres ventilent l’image de la responsabilité citoyenne et de l’éthique. Les attentes sont énormes. Il nous faut travailler sans relâche afin de contribuer à l’essor de développement de notre pays. Pour ce faire, il est de notre responsabilité de mettre les uns et les autres dans des conditions optimales. Il nous faut mettre l’être humain au centre de toutes nos actions. En définitive, nous sommes une Mutuelle ouverte à tout le monde et à toutes les opportunités. Notre structure n’est pas la propriété exclusive des Chauffeurs mais de tous les acteurs contribuant au développement économique et social de la Côte d’Ivoire.