Henri Konan Bédié a définitivement tourné le dos à Alassane Ouattara. Les relations entre le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et son « jeune frère » sont restées tendues avant que les deux hommes en arrivent au point du non-retour. Désormais loin du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le natif de Daoukro, centre du pays, prépare activement la présidentielle d’octobre 2020 pour le retour de son parti politique au pouvoir. Mais déjà, l’ex-président subit de fortes pressions.
Les femmes du PDCI mettent la pression sur Henri Konan Bédié
Personne ne connait pour l’heure l’agenda d’ Henri Konan Bédié par rapport à la présidentielle de 2020. Le « sphinx » de Daoukro osera-t-il signer un véritable retour sur la scène politique en briguant la magistrature suprême ? Jusqu’à maintenant, nul ne connait le visage du candidat du PDCI pour la bataille électorale de l’année prochaine. Des langues se délient pour affirmer qu ‘Henri Konan Bédié rêve de porter les couleurs du plus vieux parti politique lors de la présidentielle.
Dans une interview accordée au Monde Afrique, l’ancien allié d’ Alassane Ouattara s’était prononcé sur la question. « Si on me le demande, je suis un homme de service, un homme qui a suivi une tradition de don de soi, mais nous n’en sommes pas encore là », avait-il répondu. Henri Konan Bédié, 86 ans, a même fait remarquer que l’âge ne constitue pas un frein pour sa probable candidature.
« Je suis un jeune parmi d’autres. En Afrique, il y a des présidents plus âgés que moi et si vous regardez à l’échelle du monde, ils sont encore plus nombreux. Le dirigeant de la Malaisie a plus de 90 ans. Tant que l’on a les ressources intellectuelles et physiques, je crois qu’il n’y a pas d’âge pour diriger un pays », a laissé entendre le président du PDCI.
Dans le camp d’ Henri Konan Bédié, l’on préfère préparer l’élection présidentielle sans véritablement débattre autour du futur candidat. Réunies le mercredi 30 octobre 2019, à l’occasion des « Mercredis du PDCI-RDA », les femmes du parti doyen ont mis la pression sur leur mentor. Selon nos confrères de Le Nouveau Réveil, ces militantes ont exprimé leur inquiétude face au problème de papiers que rencontrent certaines d’entre elles.
Les invitées de Sita Coulibaly, présidente des femmes du PDCI, ont pressé la direction du parti de trouver une solution à ce problème. C’est une grosse pression sur les épaules d’ Henri Konan Bédié quand on sait que la confection des cartes nationales d’identité coince depuis longtemps.