Pour Konan Kouadio Siméon dit KKS, la Côte d’Ivoire court inéluctablement vers le gouffre duquel il lui serait difficile de s’en sortir. À la faveur de la journée de la paix, l’ancien candidat à l’élection présidentielle propose une période de transition pour éviter un chaos au pays.
Konan Kouadio Siméon « Non à un 3e Mandat pour Alassane Ouattara »
15 novembre 2019, les Ivoiriens, dans leur ensemble, ont commémoré la Journée nationale de la PAIX. L’occasion fut donc opportune pour les acteurs politiques de s’exprimer sur la météo politique du moment. Et pour Konan Kouadio Siméon alias KKS, les prévisions ne sont pas du tout bonnes pour la Côte d’Ivoire. Prenant au mot Mariatou Koné, ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, le double candidat aux élections présidentielles de 2010 et 2015 a indiqué sur les réseaux sociaux : « Les prémices d’une prochaine crise postélectorale sont déjà là ».
Pour le Président d’Initiatives pour la Paix en Côte d’Ivoire (IPPCI), la Réforme de la CEI, la Révision de la Constitution, l’éventualité d’un troisième mandat pour Alassane Ouattara sont autant de questions qui constituent des facteurs de déstabilisation à l’orée de la prochaine élection présidentielle de 2020. « La plupart des crises qui menacent la paix et endeuillent le monde en ce moment même, est d’origine politique et électorale, crises qui tirent généralement leur essence des reculs démocratiques nourris par l’inadéquation entre les paroles et les pensées, les promesses et les actes », s’est-il alarmé.
Voilà pourquoi, dans sa déclaration à l’occasion de la journée nationale de la paix, KKS propose :
« – L’ouverture du dialogue politique et l’organisation de la concertation nationale inclusive pour la réconciliation nationale ;
– La réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) telle qu’ordonnée par la CADHP ;
– L’instauration de la Carte Nationale d’Identité (CNI) à un prix accessible aux populations ;
– La libération des prisonniers militaires de la crise postélectorale ;
– Le retrait du projet de modification de la Constitution à quelques mois de la présidentielle ;
– Le renoncement à l’éventualité d’un 3e mandat du PR au mépris de la Constitution. »
Poursuivant, Konan Kouadio Siméon évoque l’éventualité de l’ouverture d’une transition politique pour que la Côte d’Ivoire ne renoue pas avec ses anciens démons.
« – Nous devons aller aux élections, mais pas avec cette CEI non consensuelle.
– Nous devons aller aux élections, mais pour la paix sociale, exigeons la réconciliation d’abord.
– Monsieur Ouattara, au regard de la Constitution ivoirienne ne peut briguer un 3e mandat.
– Si par faute d’avoir réuni les conditions, la présidentielle n’a pu se tenir à la date du 31 octobre 2020, une période de transition consensuelle devra s’ouvrir dans un cadre non partisan dès le 01 novembre pour réunir les conditions de la réconciliation nationale et de l’organisation d’élections démocratiques, justes et équitables », a-t-il suggéré.
Étant donné que le Père Fondateur Félix Houphouët-Boigny est devenu le référant de toute la classe politique ivoirienne, KKS a bien voulu le citer pour clore sa déclaration : « Il n’y aura pas de paix tant que la force paraîtra l’unique recours possible pour dénouer des situations intolérables. »