Dans son acte d’accusation, Adou Richard indiquait que Guillaume Soro était lié à un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 26 décembre 2019, le Procureur de la République a fait écouter cette bande sonore.
Adou Richard brandit ses preuves contre Soro Guillaume
Guillaume Soro a finalement rebroussé chemin, le 23 décembre dernier, après son retour manqué en Côte d’Ivoire. L’ancien Président de l’Assemblée nationale s’est par la suite vu décerner un mandat d’arrêt international pour « tentative de déstabilisation » et « détournement de deniers publics ». Poursuivant dans son acte, le chef du Parquet ivoirien indique detenir un enregistrement sonore dans lequel l’ancien chef rebelle preparerait un coup d’Etat contre les autorités ivoiriennes.
La curiosité des observateurs que cette information avait suscité vient d’être mise à satisfaite. Dans cet enregistrement qui a été entièrement diffusé sur les antennes de la télévision nationale RTI 1, l’on entend deux individus, dont l’un est présenté comme Guillaume Soro, concocter un plan d’attaque armée contre les Institutions de la République.
Dans cet audio, un interlocuteur indiquait qu’ « à part Zakaria (le colonel Zakaria Koné, Ndlr), les Com’zone ne vont pas réagir ». Citant tous les anciens chefs de guerre qui ont participé à la rébellion de 2002, il fait savoir qu’ « ils (les autorités ivoiriennes) ont réussi à récupérer un Com’zone sur 10 ». Poursuivant, il ajoute que les 8 400, anciens rebelles intégrés à l’armée qui se sont récemment mutinés, étaient acquis à la cause de ces comploteurs contre l’autorité de l’Etat.
L’homme dont la voix s’apparente à celle de Soro Guillaume indique par ailleurs qu’il a « la télécommande en main » et l’appuyera au bon moment. « Nous sommes positionnés un peu partout. Dans ce genre d’actions, c’est la puissance de feu qui va faire rallier tout le monde », indiquant que les casernes militaires sont acquises à leur cause .
« On ne va pas commencer par Bouaké« . Mais, précise-t-il, « il faudra éviter un bain de sang ». Dans cette tentative de déstabilisation, il se méfie cependant des pro-Gbagbo pour éviter qu’ils fassent du « sabotage ».
Le procureur de la République précise toutefois que l’authentification de cette bande sonore peut être demandée par toute personne partie prenante à ce procès qui se profile à l’horizon.