Le phénomène de congés anticipés plombe le milieu scolaire ivoirien depuis quelques années. Des élèves sèment des troubles dans les écoles afin de partir en congé de Noël un peu plus tôt que prévu. Ils allaient même jusqu’à user de la violence pour déloger leurs camarades désireux de poursuivre les cours ou encore les enseignants qui tiennent à dispenser le savoir. À Bouaflé, ville carrefour du centre-ouest, de retour des congés de Noël, les élèves du Lycée moderne 1 ont eu une belle surprise.
Les enseignants de Bouaflé apportent la réplique aux » congés anticipés «
L’atmosphère était surchauffée à l’approche du départ des élèves en congés de Noël. Comme les années scolaires passées, ces apprenants ont pris la responsabilité de se mettre en congé avant la date fixée par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. En effet, comme annoncé par la ministre Kandia Camara, les congés de Noël et du Nouvel An couraient du vendredi 20 décembre 2019 après les cours du soir au dimanche 5 janvier 2020.
Mais les élèves ne l’entendaient pas de cette oreille, décidant de se donner des » congés anticipés « . Dans trois localités du pays, des scènes de violence ont été observées dans des écoles qui ont abouti à la mort de trois élèves. À Anyama, Daloa et Dimbokro, des élèves ont été assassinés.
Cette situation a conduit Kandia Camara à monter au créneau le 11 décembre 2019 à l’occasion d’une réunion avec les parents d’élèves le mercredi décembre 2019, à l’amphithéâtre du Centre national des matériels scientifiques de Cocody.
« Les parents seront tenus de rembourser tout ce qui a été endommagé dans les écoles », a martelé la première responsable de l’éducation nationale, qui a soutenu que « tous les enfants qui ont commis ces actes, que ce soit ici à Abidjan ou à l’intérieur du pays, tous seront radiés de toutes les écoles de Côte d’Ivoire, publiques comme privées ».
À Bouaflé, les enseignants du lycée moderne 1, de retour de congés, ont décidé de ne pas dispenser les cours. L’information est livrée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP). Issus de SYNESCI, CODESCI et CES-CI, ces professeurs protestent contre les violences subies le 11 décembre 2019 de la part d’élèves.
Malgré l’intervention du directeur régional de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (DRENET-FP) de Bouaflé, Diaby Sékou, ils n’ont pas repris les cours. Toutefois, précise sontre source, ils prendront leur décision suite à une assemblée générale. Après les » congés anticipés « , on découvre les » congés prolongés « .