Libéré sous condition par les juges de la Cour pénale internationale (CPI), depuis le 1er février 2019, Charles Blé Goudé passe le clair de son temps à accorder des audiences à des personnalités politiques. Après avoir échangé avec Guillaume Soro le dimanche 24 novembre 2019, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a rencontré jeudi 23 janvier 2020 le tout premier secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Martial Ahipeaud. Les deux hommes ont eu un huis clos de 3 heures d’horloge.
Ce que Charles Blé Goudé a confié à Ahipeaud depuis La Haye
Dimanche 24 novembre 2019, l’histoire retient que Charles Blé Goudé a reçu en audience son ancien camarade de lutte au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro. Le patron du COJEP et son hôte ont parlé de paix, et l’ex-ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle de Laurent Gbagbo a même annoncé avoir pardonné à son celui que l’on peut considérer comme son frère-ennemi.
« Il était important qu’on se rencontre. C’est un pas qui devrait être encouragé par toutes les parties (…) on est amis, on a appartenu au même syndicat d’étudiants, j’ai été son secrétaire national à l’organisation, il a été mon secrétaire général, j’ai partagé des cellules de prison avec lui », avait affirmé Charles Blé Goudé.
Près de deux mois plus tard, le filleul de Laurent Gbagbo a eu une rencontre avec Martial Ahipeaud. C’était le jeudi 23 janvier 2020 à La Haye. Il s’agissait pour l’homme qui a été le premier secrétaire général de la FESCI d’informer Charles Blé Goudé de la création de l’UNA-FESCI (Union nationale des anciens de la FESCI), mais aussi « pour le féliciter par rapport à la dynamique, la posture dans laquelle il est parce que depuis quelques mois, il lance des appels à la réconciliation ».
Pour sa part, Blé Goudé n’a pas caché sa joie de recevoir son « ainé » à La Haye, non sans le remercier pour « le long déplacement effectué ». « Je n’avais jamais voulu me prononcer sur cette union (NDLR : UNA-FESCI) tant que je n’avais pas rencontré l’initiateur lui-même (…) on doit comprendre que ce n’est pas partout on fait la politique. C’est un lieu d’entraide, c’est un cadre de réflexion », a signifié Charles Blé Goudé, qui a promis de continuer de lancer des appels à la réconciliation entre les Ivoiriens.