Dans le cadre du programme « Transition et inclusion citoyennes en Côte d’Ivoire » (PTI), mené par le National Democratic Institute (NDI), Internews et une coalition d’organisations de la société civile et de partenaires (radios communautaires, médias en ligne…), les réseaux sociaux sont passés au peigne fin. Lieux de forte concentration des populations, particulièrement des jeunes, il faut noter que ces réseaux peuvent facilement devenir des outils de manipulation, de désinformation. Depuis septembre 2020, les discours de haine et les fausses informations sont donc observés et le dernier rapport en date tire la sonnette d’alarme.
Attention au discours de haine sur la toile !
Du jeudi 3 au mercredi 9 décembre 2020, sur 90 pages, profils et groupes Facebook, 165 injures et diffamations, animalisations, propos xénophobes et injures identitaires, menaces, attaques contre des communautés ont été répertoriés. Un résultat obtenu rien que sur un réseau social et en seulement une semaine. Et « ce sont les groupes, plus précisément les groupes partisans à caractère politique qui cristallisent l’essentiel de ces discours de haine (93,93 %) », précise le rapport.
Sur les 3 premiers mois d’observation, note le rapport, 1401 discours de haine ont été répertoriés sur 90 groupes, pages et profils. Le rapport laisse également observer un pic les 30 et 31 octobre 2020, à cause de l’élection présidentielle ivoirienne qui s’est tenue le 30 octobre. Ces deux jours, 116 menaces, animalisations, incitations au meurtre et à la révolte ont été collectées. Les principales cibles : les hommes politiques et les communautés.
Depuis, la tendance générale est à la baisse, mais le mal persiste. Les discours de haine sont toujours présents.
Dans le cadre de l’observation des discours de haine en ligne, l’une des activités du PTI, des rapports sont produits mensuellement mais également de façon hebdomadaire. Le prochain, celui de la semaine du 10 au 16 décembre 2020, paraîtra dans quelques jours.