Pour mettre définitivement fin aux violences récurrentes qui ont lieu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tschisekedi a annoncé, jeudi 29 avril 2021, qu’il « prépare des mesures radicales ».
Insécurité à l’est de la RDC: Comment le président Félix Tschisekedi compte ramener l’ordre
« Des mesures radicales ». C’est la solution trouvée par Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, pour mettre définitivement fin aux récurrentes violences orchestrées par des groupes armés dans l’est du pays. Le chef de l’ Etat congolais l’a annoncé ce jeudi, alors qu’il recevait Charles Michel, le président du Conseil européen, à Kinshasa. « Je suis simplement en train de préparer des solutions efficaces qui permettraient de réduire de manière définitive cette crise de l’Est », a indiqué le chef de l’ Etat.
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le nouveau Premier ministre, a récemment évoqué « la proclamation par le chef de l’État de l’état d’urgence sécuritaire » dans l’Est « avec notamment le remplacement de l’administration civile par l’administration militaire ». Il s’agira également pour les autorités congolaises, en collaboration avec la MONUSCO, la force des Nations-Unies, présente dans le pays, de renforcer le dispositif militaire suivi du déploiement d’une unité de soldats Kényans.
Le président Félix Tshisekedi avait également sollicité mardi dernier, l’aide de la France et du président Emmanuel Macron. « Dans mon pays, la RDC, à l’est, il s’est créé maintenant un groupe à tendance islamiste (les rebelles de l’ ADF), au discours islamiste et aux méthodes islamistes. Je suis plus que jamais déterminé à l’éradiquer et je compte sur le soutien de la France », avait-il sollicité de la France.
Les islamistes sont accusés d’être responsables de la mort de milliers de civils depuis le lancement d’une campagne sanglante en octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs. Début avril 2021, les villes de Beni et Butembo, dans la province du Nord-Kivu (est, frontalière de l’Ouganda), ont été paralysées par un mouvement de grève générale, pour protester contre les massacres des civils par les combattants présumés des ADF.
Les manifestations contre l’insécurité dans les villes de l’Est de la RDC ont encore de beaux jours. Si dans certaines villes comme Butembo, Oicha et Kasindi, les activités commencent à reprendre petit à petit, après trois semaines de tension, ce n’est pas le cas partout. Cette situation affecte le calendrier scolaire et inquiète de plus en plus parents et enseignants.