Damana Pickass a réagi suite aux dernières manifestations de membres du Collectif des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, contre le retour annoncé en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
Damana Pickass à Issiaka Diaby : « Si chacun de nous veut raconter ce qu’il a enduré, on ne va pas s’en sortir »
Une centaine de personnes ont bruyamment manifesté le Week-end dernier, à Port-bouët, dans le sud d’ Abidjan, pour protester contre le retour annoncé en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI ), le 31 mars 2021.
Suite à l’appel de Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, quelques femmes et jeunes du quartier Adjouffou, sont sortis avec des pancartes sur lesquelles l’ on pouvait lire « non au retour de Gbagbo » ou encore « les victimes réclament justice ».
Cette manifestation, la deuxième du genre en l’espace de deux semaines, ne laisse pas indifférent Adia Damana Pickass. Lors d’un meeting à Débrimou, dans la sous-préfecture de Dabou, le chargé de la mobilisation du district d’ Abidjan, au sein du comité national d’accueil de Laurent Gbagbo, a recadré Issiaka Diaby et les membres de son collectif.
Pour le vice-président du Front populaire ivoirien (FPI ), il faut éviter de faire un retour en arrière de peur de réveiller certains souvenirs douloureux pour les Ivoiriens. L’ex-exilé politique rappelle que les victimes, il y en a eu partout chez les protagonistes engagés dans la crise postélectorale de 2010-2011.
« On a tous intérêt à aller à la paix et à la réconciliation. Chacun de nous, a subi des choses, chacun de nous a enduré des choses. Si chacun de nous veut raconter ce qu’il a enduré, on ne va pas s’en sortir. C’est pourquoi, on a fait l’option d’aller à la réconciliation. Nous avons décidé tous, le président Alassane Ouattara devant et nous derrière, d’aller à la réconciliation », a déclaré Pickass.
Alassane Ouattara, le chef de l’exécutif ivoirien, faut-il le rappeler, a déjà donné son quitus pour le retour au pays de son prédécesseur Laurent Gbagbo. « Laurent Gbagbo ne vient pas pour se venger, il vient pour aller à la réconciliation. C’est notre droit le plus élémentaire d’aller accueillir le président Laurent Gbagbo », a lancé Damana Pickass.