Simone Gbagbo a dédicacé, le week-end dernier, « Ma sortie de prison, prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée ». À travers son deuxième livre, l’ancienne première dame livre sa recette pour une réconciliation vraie entre Ivoiriens.
De « Paroles d’Honneur » à « Ma sortie de prison… », Simone Gbagbo dans l’élan de la réconciliation
8 août 2018, Simone Gbagbo recouvre (enfin) la liberté après 8 ans et 4 mois d’incarcération dans une résidence surveillée à Odienné (Nord ivoirien), puis à l’école de gendarmerie à Abidjan (Sud du pays). Cette libération de l’ancienne Première Dame intervient à la suite d’une ordonnance d’amnistie prise par le Président Alassane Ouattara en faveur de 800 prisonniers liés à la crise postélectorale de 2010-2011.
L’épouse de Laurent Gbagbo, alors qu’elle était encore au palais, avait écrit « Parole d’Honneur », son premier livre écrit au fort de la crise militaropolitique qu’a connue la Côte d’Ivoire. Avec cette crise qui a totalement déchiré le tissu social ivoirien, avec à la clé 3 000 morts, les Ivoiriens sont en quête de réconciliation nationale. C’est donc à propos de Simone Ehivet Gbagbo vient à nouveau à la charge avec sa seconde production littéraire intitulée « Ma sortie de prison, prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée ».
La cérémonie de dédicace ce son nouveau bébé s’est tenue dans la matinée du samedi 12 juin 2021, à l’hôtel Palm Club de Cocody. Dans ce livre qui retrace ses 100 grands discours face à diverses communautés ivoiriennes, qui se sont bousculées au portillon de sa résidence de la Riviera Golf, pour lui souhaiter l’ « Akwaba » national après sa libération de prison, Simone Gbagbo a surtout milité pour un vivre ensemble harmonieux entre Ivoiriens.
« Considérant la qualité de l’accueil quasi national dont j’ai été l’objet, après ma sortie de prison et la profondeur des échanges avec les différents peuples, délégations et associations, je n’ai pas voulu perdre ce souvenir », a expliqué l’ancienne Députée d’Abobo. Avant de poursuivre : « Ce livre est avant tout ma reconnaissance à Dieu, qui n’a jamais cessé de nous assister. Gloire et louange à l’Éternel des armées. » Et Simone Ehivet Gbagbo d’ajouter : « Mon souhait est que nous allions tous à cette réconciliation, qui reste le seul gage de la relève de notre nation. »
« Ma sortie de prison, prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée », faut-il le rappeler, est un ouvrage de 346 pages subdivisé suivant séquences ci-après : FPI et les organisations proches du FPI (en 10 points) ; les autres organisations politiques (en 3 points) ; les organisations d’aide aux détenus militaires et politiques (en 2 points) ; le CNDH (NDLR : Conseil National des Droits de l’Homme) ; les organisations de femmes (en 4 points) ; les communautés ivoiriennes (en 14 points) ; les communautés religieuses (en 2 points) ; les professionnels de la presse ; et les cadres renvoyés de la BCEAO du fait de la crise.
Outre sa sortie de prison qui constitue, selon elle, des prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée, Simone Gbagbo s’attend à d’autres actions du pouvoir ivoirien, notamment le retour au pays de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, ainsi que la libération de tous les prisons de la crise postélecttorale de 2010-2011, ainsi que ceux récemment écroués, pour permettre aux filles et fils de la Côte d’Ivoire d’entonner ensemble le chant de l’unité nationale.