L’Expulsion d’Hamidou Boly continue de susciter de nombreuses réactions. La CEDEAO, dont c’est le Représentant spécial, évoque pour sa part une « décision extrême ».
Et pourtant, la «CEDEAO s’était engagée pour son remplacement »
Hamidou Boly a été déclaré persona non grata par les autorités de la transition malienne. À en croire Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, reproche au Représentant spécial de la CEDEAO d’avoir engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse, des activités hostiles à la transition.
Cette décision d’expulsion rentre en vigueur, ce jeudi 28 octobre 2021, dies ad quem du délai de 72 heures.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qualifie cette décision d’ « extrême », car elle intervient dans une « période importante et délicate caractérisée par l’accompagnement de la transition politique au Mali » par l’organisation sous-régionale.
La Commission de la CEDEAO indique par ailleurs que « cette décision intervient alors que le processus de rappel du Représentant à la Commission était déjà engagé pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions ».
Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, avait pour sa part désapprouvé cette façon discourtoise et inamicale de « faire avec un citoyen d’un pays voisin qui n’a jamais développé un acte d’hostilité contre le Mali ».
À noter qu’ Hamidou Boly est un diplomate burkinabè, Professeur titulaire et agrégé des Universités CAMES.