Christophe Dabiré n’est plus le Premier ministre du Burkina Faso. Le chef du gouvernement a présenté sa démission, aussitôt acceptée par le Président Roch Kaboré. Et ce, dans un contexte sécuritaire largement dominé par les attaques terroristes à répétition.
Démission du PM Christophe Dabiré, Roch Kaboré pense à un gouvernement resserré
Christophe Dabiré a présenté sa démission, et subséquemment, celle de tout le gouvernement. « J’ai présenté aujourd’hui ma lettre de démission au Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, qui l’a acceptée », a déclaré sur sa page Facebook, le désormais ancien Premier ministre burkinabè.
« Le président du Faso (…) vu la lettre de démission (…) du 8 décembre 2021 portant démission du Premier ministre décrète : Il est mis fin aux fonctions de Premier ministre de M. Christophe Joseph Marie Dabiré », a aussitôt renchéri Stéphane Wenceslas Sanou, Secrétaire général du gouvernement, qui se faisait l’écho du décret présidentiel.
Les autorités burkinabè sont en effet sous pression, ces derniers mois, à cause des attaques à répétition des groupes djihadistes au Faso. L’attaque d’Inata, qui a vu la mort de 53 gendarmes, est assurément la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et ce, d’autant plus qu’il y a eu de graves dysfonctionnements au sein de l’armée quant aux ravitaillements des militaires au front.
Les membres du gouvernement sortant sont toutefois appelés à assurer l’expédition des affaires courantes des départements ministériels jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement. À l’équipe gouvernementale « resserrée et plus soudée » que le président Roch Marc Christian Kaboré entend constituer dans les tout prochains jours, Christophe Joseph Marie Dabiré souhaite bon vent et appelle les Burkinabè à se mobiliser pour soutenir le Président du Faso et le nouvel exécutif.
À noter que la démission du Premier ministre Christophe Dabiré continue de susciter une vive polémique au pays des hommes intègres. Le Président Kaboré cherche-t-il à noyer le poisson ou plutôt a-t-il trouvé un bouc émissaire pour éviter de se faire éclabousser par la fièvre de contestations qui monte de plus en plus contre son pouvoir ?