Le processus d’asphyxie du Mali, décidée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), est désormais en marche. La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris des mesures drastiques à l’encontre de l’Etat du Mali.
La BCEAO gèle les avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques
Au terme d’un sommet extraordinaire tenu récemment à Accra, la Cédéao a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la COVID-19 et des produits pétroliers et d’électricité.
À ces mesures, la Cedeao a ajouté le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cédéao, la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao (BIDC et BOAD). Des sanctions prises, selon elle, suite au refus des autorités de transition au Mali, à organiser les élections présidentielle d’ici au 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la Cédéao le 15 septembre 2020 et à l’engagement de la Charte de la transition.
«Le Ministre de l’Economie et des Finances du Mali a le profond regret d’informer les investisseurs que, suite aux conclusions des sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenus le 09 janvier 2022 à Accra (Ghana), la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris les mesures suivantes à l’encontre de l’Etat du Mali :
– le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques à la BCEAO ;
– le blocage de tous les transferts de l’Etat malien passant par les systèmes de paiement de la Banque Centrale», fait savoir Alousséni SANOU, Chevalier de l’Ordre National.