Les centrales syndicales de l’ Agnéby-Tiassa, ont, à l’occasion de la fête du travail, qui s’est tenue le dimanche 1er mai 2022, à la préfecture d’Agboville, lancé un cri du cœur aux autorités, quant à la cherté de la vie. Surtout, au niveau des coûts de loyers de maisons, qui ne cessent de prendre de l’ascendance.
Le cri de coeur des centrales syndicales de l’ Agnéby-Tiassa
« S’il est vrai que, le coût de la vie élevé se présente, aujourd’hui, comme l’ennemi n°1 du travailleur, un secteur retient particulièrement notre attention : les coûts des loyers de maisons. En l’espace d’une décennie, les coûts des loyers de maisons dans notre cité sont passés du simple au double », s’est indigné Kramo Lopez, responsable régional de la Plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé de Côte d’Ivoire(PFN), en présence du préfet de région, Sihindou Coulibaly.
Et d’ajouter : « Ces coûts ont pris l’ascenseur à une vitesse vertigineuse qui emporte et expose le travailleur dans une précarité injustifiable. Des 3 pièces (moyen standing) culminent, aujourd’hui, la bagatelle insupportable de 90.000 à 130.000 FCFA à Agboville ». C’est pourquoi, le premier responsable de la PFN dans l’ Agnéby-Tiassa, réclame la régulation des prix dans ce secteur, qui livre le travailleur à la merci des propriétaires de maisons.
Bien avant, l’ensemble des centrales syndicales de la région a félicité le gouvernement pour le respect des engagements pris, à l’issue de la signature de la trêve sociale. Pour rappel, c’est le 17 août 2017 que, le gouvernement conduit par le défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et les principales organisations syndicales de fonctionnaires ont signé 2 protocoles d’accord, qui prévoyaient une trêve sociale de 5 ans. En échange de la satisfaction de 5 des 6 revendications des agents de l’État, dont la principale était le paiement des stocks des arriérés de salaire, estimés à 249,6 milliards FCFA. Les centrales syndicales avaient déclenchées des grèves entre décembre 2016 et janvier 2017, qui ont paralysé l’administration ivoirienne.
L’année 2022, marquant la fin de cette trêve sociale, les syndicats ont déjà déposé sur la table du gouvernement plusieurs revendications. Notamment : le relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base actuellement fixé à 233,45 ; le paiement d’un 13e mois de salaire aux fonctionnaires et agents de l’État au mois de décembre ; la réduction du délai de paiement du premier mandatement des fonctionnaires et agents de l’État; le relèvement à 2 points, du taux d’annuité liquidable de la nouvelle pension de retraite fixé à 1,75.
Tizié TO Bi
Correspondant régional