Un autre scandale d’apologie de viol secoue la Côte d’Ivoire. Invité sur un plateau télé, le comédien ivoirien Ibo Laurent, plus connu sous le sobriquet de « Jimmy Danger » fait l’objet d’une grosse polémique depuis quelques heures.
L’acteur Jimmy Danger mime une scène de “chat noir” qu’il aurait fait sur une supposée cousine
La polémique porte sur ce qui apparaît être une affaire de viol. Sur le plateau d’Ivoire TV Music, l’acteur ivoirien, Jimmy Danger, interrogé sur une scène qu’il aurait refusée dans sa carrière de comédien, raconte comment il a profité du sommeil de sa cousine pour lui faire des attouchements sexuels.
« Quand on était jeunes, il y avait une cousine qui dormait avec nous au salon. J’ai fait un petit chat noir, raconte l’humoriste Jimmy Danger dans un court extrait présentant l’émission qui devrait être diffusée ce samedi. Un « chat noir » est le terme utilisé en argot ivoirien pour définir un viol. « Elle a crié pour avertir des gens », poursuit le comédien avant d’affirmer, geste à l’appui, lui avoir mis un coup.
Avec beaucoup d’enthousiasme comme le montre la vidéo qui circule sur la toile, Jimmy Danger termine son récit en disant, “tout le monde a fait ça’’.
La séquence a fait le tour des réseaux sociaux et suscité une vague d’indignation dans le pays. Notamment auprès des ONG de défense des droits de la femme, comme “Stop Chat Noir”.
Sur ce, l’acteur est monté au créneau pour s’expliquer affirmant que la vidéo était sortie de son contexte. Soulignant que durant 10 ans, il a été l’un des rares comédiens à avoir porté robes, jupes… pour défendre et prendre fait et cause pour les femmes battues, les jeunes filles déscolarisées, etc.
“C’est ce scénario qu’on m’a demandé de décrire. Moi quand je raconte une histoire, je la joue. Je ne peux pas faire l’apologie du viol. Pendant 10 ans, j’ai défendu la femme dans mes pièces de théâtre », s’est-t-il expliqué dans une courte video de trois minutes, publiée sur les réseaux sociaux.
Saisie, la HACA, le gendarme ivoirien des télévisions et radios, affirme qu’une enquête est en cours pour situer les responsabilités des uns et des autres.
Cette affaire intervient moins d’un an après une autre affaire d’apologie du viol sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI). Et impliquant le célèbre animateur Yves de Mbella qui avait été condamné à 12 mois de prison avec sursis et à deux millions de FCFA d’amende (un peu plus de 3000 euros).