La cherté de la vie est une réalité en Côte d’Ivoire. Cette situation est même une gangrène dans nos ménages respectifs. Cependant, se battre, se disputer, créer des dissensions sociales, seraient de nature à faire plus de mal aux filles et fils de notre nation. C’est pourquoi, face à l’appel à observer une situation de ‘’ville morte le 19 juillet 2022’’ par des organisations de la société civile, sur toute l’étendue du territoire, le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) appelle à l’apaisement des populations.
Cherté de la vie: Pourquoi Yaya FOFANA (MFA) dit non à l’Appel à la vile morte le 19 juillet 2022
En effet, le MFA rappelle à l’opinion nationale que les dissensions entre les filles et les fils d’un pays, n’ont jamais abouti à des fins heureuses, mais plutôt exacerbées les difficultés que connaissent nos ménages. De ce fait, aller dans le sens de l’appel à la ville morte, suscitera des répercussions économiques et sociales importantes. Les produits les plus directs et visibles de l’appel à la ville morte sont la contraction de l’activité économique et sociale. Les corollaires de ces deux (02) domaines de la vie économique sont la récession des investissements, l’impact sur le capital humain d’une part, l’affaiblissement du commerce national ainsi que des chaînes d’approvisionnement d’autre part.
En clair au niveau économique, nous ne devons pas ignorer que la Côte d’Ivoire regorge d’une part importante d’opérateurs économiques. Les activités de ces acteurs économiques produisent des dividendes journaliers et ce dans un environnement où toutes les chaînes de valeurs de la vie économique sont dynamiques. Ainsi, les ressources fiscales payées par ces opérateurs économiques sont de nature à contribuer considérablement aux recettes nationales voire même à l’amélioration de l’économie de notre pays.
« L’appel à la cessation d’activités serait infléchir les flux d’approvisionnement des populations en denrées alimentaires »
Pour cette raison et compte tenu du poids des opérateurs économiques dans la vie de notre nation, faire observer une journée ville morte, serait compromettre les besoins de plus de la moitié des ménages en Côte d’Ivoire. Au niveau social, la creation d’un dysfonctionnement au niveau de l’activité économique serait compromettre la sécurité des biens et services ainsi que celle des populations et favoriser un climat délétère. Il est démontré par les grands investigateurs académiques de notre pays, que l’un des problèmes du chômage est l’augmentation du banditisme et des actes de vandalisme.
En menant des actions visant à promouvoir ces actes, il en résulterait un climat conflictuel entre les filles et les fils de notre pays, dont l’illustration la plus parfaite avait été observée lors des crises survenues en Côte d’Ivoire caractérisée par la méfiance entre les populations. Au niveau commercial, les produits ou les besoins quotidiens en alimentation sont acheminés par voie terrestre ou aérienne. L’appel à la cessation d’activités serait infléchir les flux d’approvisionnement des populations en denrées alimentaires. Cette situation à un impact dans la mesure où elle influe sur les commerçants et les consommateurs.
Pour les commerçants, la conséquence directe sera la réalisation d’un déficit en les investissements et les recettes prévisionnelles envisagées. En ce qui concerne la population, les ménages ne pourront s’approvisionner en des produits d’alimentation de première nécessité pour leur survie. Au niveau de la sécurité, le MFA pense que cette journée de ville morte pourrait ouvrir la voie à des troubles aux conséquences regrettables, pourtant la sécurité étant très fragile en ce moment dans le monde en général et très préoccupante dans notre sous-région ouest africaine (CEDEAO).
« Le MFA demande aux organisateurs de cet appel à la ville morte, de bien vouloir promouvoir la voie du dialogue »
Ce serait sans doute une occasion, une porte ouverte aux personnes mal inspirées et surtout au terrorisme qui sévit déjà à nos frontières. Eu égard aux conséquences qui pourraient survenir dans ces domaines d’activités et de sécurité, que nous pensons être non exhaustives, le MFA demande aux organisateurs de cet appel à la ville morte, de bien vouloir promouvoir la voie du dialogue comme le père fondateur, Felix Houphouet-Boigny l’a toujours souhaité et de surseoir à ce mot d’ordre qui pourrait occasionner des troubles dans notre pays.
Aussi, le MFA profite de cette occasion pour appeler l’attention de nos gouvernants, de ne ménager aucun effort afin de trouver des solutions à la situation que vivent les populations de la Côte d’Ivoire et qui ont un impact considerable sur certains pays de la sous-région. Que Dieu bénisse nos ménages respectifs et notre bien sacré qu’est la Côte d’Ivoire.
YAYA Fofana
Président du MFA