Bientôt la rentrée scolaire 2022-2023. Les enseignants contractuels semblent être oubliés. Après de nombreuses difficultés subies tout au long de l’année scolaire passée, le Président de la République a procédé à la signature de leur décret d’intégration à la fonction publique.
Éducation nationale: A quel jeu joue l’Etat avec les enseignants contractuels ?
L’on croyait à ce moment que ces enseignants contractuels seraient au bout du tunnel mais que non. Ils sont encore dans le désarroi total. En effet, après la signature du décret, il a été procédé à la publication définitive des listes officielles. Celles des professeurs de lycées et collèges ont été publiées. Et depuis, c’est un silence radio.
La suite qui concerne les instituteurs, n’a pas encore été publiée. Or la fin du processus devrait aboutir sur l’octroi des matricules. Ce ralentissement, selon des enseignants contractuels qui ont joint Afrique-sur7.ci, est fait exprès pour tout retarder.
« Nous comprenons bien leur démarche. Les gens ne veulent pas qu’on bénéficie tôt de nos droits. Donc ils nous blaguent un peu et arrêtent le processus », soutiennent-ils. Mais, le comble, c’est le mutisme du ministère de l’Éducation nationale sur les 7 mois d’arriérés de salaire de ces enseignants contractuels, qui frise la méchanceté.
» Sur toute l’année, nous avons accepté de travailler dans la misère. Nous devons 7 mois de loyer aux propriétaires et bientôt, nous irons reprendre le travail à l’occasion de la rentrée scolaire. Est-ce normal ? Le président Ouattara, en nous donnant de l’emploi, c’était dans le but de nous rendre heureux, mais à cette allure, l’espoir est en train de se transformer en désespoir « , deplorent-ils.
Avant de préciser que de nombreux contractuels sont morts dans cette indifférence de l’Etat, faute de moyens.
» Nous demandons au Premier ministre Patrick Achi, à la ministre Koné Mariétou et au président Alassane Ouattara de nous aider, en payant ces jours-ci, nos arriérés de salaire parce que nous sommes aussi des parents d’élèves et nous nous devons nous préparer pour la prochaine rentrée scolaire. Ce geste pourra nous inciter au travail », plaident-ils.