C’est une première. Six femmes arbitres dont une africaine feront leurs preuves lors des matches de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Qui sont ces femmes en noir, siflet à la bouche qui seront certainement l’attraction dans le desert qatari?
Six femmes sélectionnées dont 3 comme arbitres centrales à la Coupe du monde 2022
Pour la première fois de l’histoire du Mondial, six femmes, dont une africaine, officieront en tant qu’arbitres au Qatar, un pays où les droits aux femmes sont loin d’égaler ceux des hommes. Elles font partie de la centaine d’arbitres principaux, assistants et vidéo retenus pour officier durant la compétition.
Commençons cette fascinante présentation avec Salima Mukansanga qui a révélé qu’elle n’avait pas vu venir l’opportunité d’arbitrer au cours d’une Coupe du Monde de la FIFA masculine.
L’arbitre d’origine rwandaise entrera dans l’histoire dans les prochains jours en devenant la première femme africaine à officier lors de la phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA au Qatar, dix mois exactement après avoir réalisé un exploit similaire lors de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun.
Mukansanga, aux côtés de la Japonaise Yoshimi Yamashita et de la Française Stéphanie Frappart, a été nommée pour la première fois arbitre centrale féminine à officier dans une Coupe du monde masculine.
La jeune femme de 34 ans, qui a brisé le plafond de verre en arbitrant le match de la phase de groupe de la CAN entre le Zimbabwe et la Guinée le 18 janvier 2022, a partagé son sentiment sur le fait d’avoir été sélectionnée parmi les premières femmes à arbitrer une Coupe du Monde en 92 ans.
« Être désignée à la Coupe du monde masculine est quelque chose de nouveau, une autre opportunité que nous avons. Cela signifie que la FIFA reconnaît que les femmes travaillent dur, que nous fournissons un arbitrage de qualité et que nous pouvons atteindre les sommets du jeu masculin. »
Elles seront six au Qatar, parmi la centaine d’arbitres principaux, assistants et vidéo retenus pour officier durant la plus prestigieuse des compétitions de football. Six, c’est une première. Signe que l’arbitrage féminin se développe et se professionnalise, certes encore doucement. Pour ces six femmes sélectionnées, c’est une jolie reconnaissance de leur travail, elles qui sont généralement des pionnières dans leur pays. Présentation.
Stéphanie Frappart, la plus connue et plus experimentée
Outre la Rwandaise, on a la Française Stéphane Frappart. On ne présente plus l’arbitre venue de l’Hexagone. Depuis qu’elle est devenue en 2019 la première femme à officier lors d’une rencontre de Ligue 1, Mme Frappart (38 ans) ne s’est plus arrêtée de gravir les échelons.
Finale de la Coupe du monde féminine 2019, Supercoupe de l’UEFA 2019, Ligue des nations, Ligue Europa, Ligue des champions, choc décisif en D1F, première femme retenue parmi les arbitres pour un Euro en 2021, finale de la Coupe de France en 2022, Euro féminin 2022… Il ne manquait à la Française que la Coupe du monde masculine à son palmarès.
Yoshimi Yamashita
Cette nomination fut une surprise pour Yoshimi Yamashita. « Je suis submergée par un sentiment de gratitude et d’appréciation », avait réagi la Japonaise de 36 ans.
Au Qatar, elle sera la troisième et dernière femme à officier en tant qu’arbitre principale avec Mme Frappart et Mme Mukansanga. Une récompense pour celle qui est née à Tokyo et qui est devenue officiellement arbitre internationale en 2015.
Depuis sa carrière a été fulgurante : Coupe du monde féminine 2019, tournoi olympique féminin 2021, premier match en J-League le championnat japonais en 2021, et même Asian Champions League en avril dernier.
Les trois dernières femmes arbitres lors de ce Mondial se nomment Neuza Back (38 ans), Karen Díaz Medina (38 ans) et Kathryn Nesbitt (34 ans). Cette dernière, habituée des matches de MLS, a jusqu’en 2019 officié en parallèle de sa carrière d’analyste en chimie.
Depuis, elle s’est lancée à temps plein dans l’arbitrage en vue de se donner les chances de croire à son rêve : officier lors de la Coupe du monde 2026 qui se déroulera au Mexique, au Canada et aux États-Unis, son pays d’origine.
La Mexicaine Karen Díaz Medina a sûrement le même rêve. Après avoir débuté par une carrière de footballeuse, elle s’est tournée vers le métier d’arbitre pour se faire une place de choix dans son pays. Non sans mal. Comme ses homologues, Karen Díaz Medina a été confrontée à des salves de critiques liées à son statut de femme. Des épreuves qui ne l’ont rendue que plus forte.
Pour ces six femmes sélectionnées, c’est une jolie reconnaissance de leur travail, elles qui sont généralement des pionnières dans leur pays.