Lorsqu’on jette un regard sur le déroulement des faits politiques et le fonctionnement du PDCI-RDA, plusieurs questions s’entrechoquent dans notre pensée. Notamment les réelles ambitions de ce parti vu son fonctionnement sur le terrain. Aucune action politique d’envergure dans sa conquête du pouvoir.
Doit-on laisser le PDCI-RDA mourir à petit feu de l’arène politique ivoirienne au grand dam des disciples multiples du père fondateur de ce parti septuagénaire ?
Dès l’instant que l’on envisage d’étudier la politique du PDCI-RDA, les difficultés paraissent multiples, et non pour la seule raison de l’acuité et de l’actualité des problèmes. Il faut noter que la politique ou la conquête du pouvoir doit adapter ses concepts, ses théories, ses méthodes selon l’environnement d’une part et la situation qui prévaut et qui lui impose les domaines politiques nouveaux d’autre part. En effet, le pouvoir, avant de l’exercer, il faut le conquérir. Pour le conquérir, il faut exercer une influence publique sur la société, il faut passer par la parole. Aussi le moment de conquête du pouvoir est-il le moment qui condense, à travers la mise en scène du discours, tous les ingrédients du combat politique qui se joue dans l’espace social.
Il est le lieu d’entrecroisement des paroles des politiques, de celles des journalistes, des commentateurs, des penseurs et des observateurs. La conquête du pouvoir est donc première dans l’ordre du politique. À priori dans le face à face entre le peuple et les politiques, se jouent notamment la façon dont se construisent les opinions, les stratégies que les politiques mettent en scène, les valeurs qui y sont débattues sur fond social. Au regard de qui ce précède, quels sont les faits marquants observés par les populations ivoiriennes qui traduisent les objectifs et les ambitions réelles du PDCI pour reconquérir le pouvoir d’Etat? Sans risque de se tromper, ce parti est dans un état de torpeur qu’il faille solutionner le plus rapidement possible avant les échéances électorales de 2025.
Il faut nécessairement du courage et de la perspicacité de ses cadres. Certes le Président du PDCI-RDA, Henri Konan BEDIE, semble être l’omnipotent, le noyau central de l’union et l’unicité du parti, il n’en demeure pas moins qu’il est politiquement dépassé par les domaines politiques nouveaux et surtout physiquement par le poids de l’âge. Doit-on laisser le PDCI-RDA mourir à petit feu de l’arène politique ivoirienne au grand dam des disciples multiples du père fondateur de ce parti septuagénaire ? Il faut du renouveau !
Par Idriss DAGNOGO