Du jeudi 15 au samedi 17 juillet 2021, la ville de Man (ouest) accueille le Festival du film des 18 montagnes. Initié par l’Association Coeurs solidaires pour la culture, cet évènement cinématographique entend développer un cadre d’échanges et de promotion de la coopération sud-sud.
Top départ pour le Festival du film des 18 montagnes !
C’est le top départ pour la première édition du Festival du film des 18 montagnes. Lancé le lundi 5 juillet 2021 au siège de l’Office national du cinéma ivoirien (ONACI), l’évènement organisé par l’Association Coeurs solidaires pour la culture a débuté le 15 juillet dans la ville montagneuse de Man. Il faut rappeler que lors du lancement, Ursula Koffi et Venance Zoh, les commissaires généraux ont rappelé l’objectif du festival.
Il s’agit de développer un cadre d’échanges et de promotion de la coopération sud-sud dans les métiers du cinéma, mais aussi de valoriser les potentialités de la ville natale pour l’une et ville d’origine pour l’autre. Une belle idée qui s’inscrit dans la lignée des grands festivals au monde tels que Cannes (France) La Mostra de Venise (Italie) ou encore La Berlinale (Allemagne), qui en plus d’être l’occasion de présenter les films mettent beaucoup de lumière sur les potentialités de la ville qui les abrite.
Séduite par ce projet d’envergure, la municipalité de Man n’a pas hésité à accompagner l’Association Coeurs solidaires pour la culture. Aboubakar Fofana, le premier magistrat de ladite localité, a lancé un appel aux acteurs locaux et internationaux de la culture à venir nombreux découvrir et jouir des merveilleux attraits culturels et touristiques de la ville (les cascades naturelles, les dents de Man, les singes de la forêt sacrée de Gbêpleu, la gastronomie, etc.) pour lesquels un circuit touristique a été concocté.
Le Festival du film des 18 montagnes, autrement appelé Ciné 18, placé sous la thématique de la place de la femme dans les mutations sociales à travers le cinéma, entend mettre la gent féminine au cœur de ses actions. Une conférence sera prononcée sur cette thématique comme aussi sur le développement de la coopération sud –sud dans le cinéma.
Pour la première journée, Toukoura Tizouo, cinéaste réalisateur, a instruit les étudiants en cinéma de l’Institut universitaire d’Abidjan lors du kino à la mairie annexe de Man. Il s’agit d’un concept d’atelier ciné regroupant des professionnels, des apprenants, dans le but de faire des petits films à budget quasi néant avec des moyens de bord et d’en discuter. « Il y a eu certes des kino qui se sont passés mais c’est le tout premier kino qui se tient dans le cadre formel d’un festival de cinéma en Côte d’Ivoire », a dit le cinéaste.
Ensuite, la salle Amadou Gon Coulibaly de l’hôtel communal de Man a réuni Missa Ndry (acteur), Estelle Koné (assistante réalisatrice), Olivier Koné (scénariste-réalisater), Bailly Olivier (coach en actorat et directeur artistique), Kakaye Malyka (maquilleuse) au cours d’un échange sur leur métier. Un parterre de professionnels du cinéma, dont Alain Guikou, l’acteur Kané Mahoula, la productrice Yolande Bogui, l’acteur-réalisateur Franck Vléhi ont pris assisté aux discussions.
Il y a également eu au menu une conférence qui a porté sur le thème : « La place et l’image de la femme dans le cinéma », animée par Franck Vlehi et l’actrice-productrice Evelyne Ily Juhen. L’idée de cette conférence est de discuter de l’image de la femme dans le cinéma, lui accorder une place de choix, ne pas véhiculer les clichés à travers les productions, lui reconnaitre ses mérites à travers des exemples comme Akissi Delta en Côte d’ivoire et sous d’autres cieux. La journée a également connu une autre conférence sur les coproductions internationales prononcée par Alain Guikou etb Yolande Bogui, respectivement réalisateur-producteur et auteure-productrice. Alain Guikou a exposé sur les bienfaits de la coproduction internationale, en particulier la coproduction sud-sud qui est mis en avant dans ce festival. Ila parlé de son expérience en la matière come aussi des difficultés en matière coproduction. Pour lui, a la base, une bonne coproduction part d’un contrat clairement défini pour éviter les querelles et de la franchise des contractuels a respecter leurs engagements.