Le gouvernement du Burkina Faso a retiré deux permis d’exploitation minière à une société turque pour des impayés.
Burkina Faso : deux permis d’exploitation minière retirés
Réuni en Conseil des ministres mercredi 20 mars, le gouvernement a adopté un décret portant retrait du permis d’exploitation industrielle de la grande mine d’or d’Inata et de la mine de manganèse de Tambao. Ces deux mines situées dans le nord du Burkina Faso ont été cédées par « entente directe » à la société turque « Afro Turk ».
Mais un an après, le constat est amer. La société n’a pas tenu ses engagements selon Ouagadougou. « Depuis la cession de ces actifs, les sociétés Afro Turk Inata SA et Afro Turk Tambao SA n’ont procédé à aucun règlement des sommes dues à l’État burkinabè, malgré les interpellations et les mises en demeure de 90 jours qui leur ont été adressées, ce qui constitue un manquement de ces sociétés à leurs obligations », s’est justifié le gouvernement de transition du Faso.
Par ailleurs, ces deux mines seront rétrocédées à de nouveaux investisseurs. Et pour cette fois, ce serait conformément au nouveau code minier adopté par le gouvernement. Ce code prévoit notamment la contribution des sociétés minières d’exploitation à la constitution de la réserve nationale d’or et oblige les entreprises minières à « ouvrir leur capital social aux investisseurs burkinabè ».
Pour le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré, l’objectif des autorités est notamment de générer davantage de recettes au profit de l’État. L’exploitation minière rapporte d’importantes recettes à l’Etat burkinabé, mais en raison de la situation sécuritaire délétère, les recettes ont connu de baisse.