La question d’un 3e mandat d’ Alassane Ouattara continue d’alimenter l’actualité politique ivoirienne. À ce sujet, Gadji Celi, chanteur ivoirien en exil en France, sort de son silence et parle au chef de l’ État de la Côte d’Ivoire.
Gadji Celi s’oppose à un 3e mandat d’ Alassane Ouattara
Depuis son exil en France, Gadji Celi ne rate aucune occasion pour se prononcer sur la situation sociopolitique ivoirienne. L’ancien capitaine des Éléphants a quitté la Côte d’Ivoire le 18 avril 2011, soit une semaine après l’arrestation de Laurent Gbagbo, à la suite de la crise postélectorale. Invité de l’émission « C’est le moment », sur les ondes de la radio BBC, le footballeur-chanteur est revenu sur son engagement auprès de l’ex-président ivoirien.
« Si je n’étais pas convaincu qu’il était innocent, je n’aurais pas suivi ce mouvement parce que quand je suis le mouvement, je le suis au détriment de tout ce que j’ai créé, tout ce que j’ai pu réaliser dans ma vie. Toute ma carrière de footballeur, toutes mes réalisations sont à l’eau après, si je perds ce combat. Je me mets du côté du perdant donc je risque gros. Je risque de perdre tout ce que j’ai. Mais ce que j’ai, est-ce que c’est plus important que la vie de l’ Afrique ? Je ne pense pas », a confié Gadji Celi.
Loin de la Côte d’Ivoire, le champion d’Afrique 1992 juge la politique d’ Alassane Ouattara par rapport à celle de Laurent Gbagbo. « J’estime que si la politique que le changement a apportée en Côte d’Ivoire était bonne, on ne serait pas à ce stade. Si la politique que le changement a apportée était bonne, je serais rentré. Si je suis resté hors de la Côte d’Ivoire, c’est parce que j’estime qu’elle n’allait pas être bonne et elle n’a pas été bonne », s’est-il exprimé sur la chaine de radio.
À propos d’un probable 3e mandat d’ Alassane Ouattara, Gadji Celi est catégorique: le président ivoirien doit rendre le tablier en 2020. « Si les politiciens ont écrit que la Constitution permet un 3e mandat, c’est leur problème, mais c’est l’avis des populations qui m’intéresse. Ce n’est pas les postes des politiques », a lancé Gadji Celi.
Le chanteur ivoirien a aussi ajouté : « Tant que la population ivoirienne ne veut pas, il ne faut pas le faire. On est président pour la population. On n’est pas président pour soi ou pour son entourage. Si la population ne veut pas, tu laisses tomber », conseille Gadji Celi. Interrogé par nos confrères sur son retour à Abidjan, l’homme répond : « je vais retourner dans mon pays. Je ne peux pas évaluer le moment. »