Les avocats de Laurent Gbagbo plaident, à travers une requête deposée auprès des juges de la chambre d’appel, pour la levée de toutes les restrictions imposées à la libération de l’ancien président ivoirien, dans l’attente de la procédure d’appel le concernant.
Me Emmanuel Altit demande la levée des restrictions liées à la libération de Laurent Gbagbo
Les avocats de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, ont introduit, lundi 7 octobre 2019, auprès des juges de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale une nouvelle requête visant à obtenir la reconsidération des conditions assorties à sa libération prononcée le 1er février 2019. À en croire Me Emmanuel Altit et son équipe, la décision des juges d’imposer des restrictions à la liberté de Laurent Gbagbo ne repose sur aucun fondement « juridique ou factuel ».
De ce fait, il apparait juste pour les juges de la chambre d’appel d’«ordonner sa remise en liberté immédiate et sans condition» afin de permettre à l’ancien président ivoirien «d’aller où il le souhaite, par exemple dans son propre pays, ou dans un État qui ne poserait aucune condition à son séjour ».
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, faut-il le rappeler, ont été acquittés à la CPI le 15 janvier 2019 en première instance des lourdes charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui pesaient contre eux. Assigné à Bruxelles depuis sa sortie de prison, il est peu probable pour le fondateur du Front populaire ivoirien, de pouvoir prendre part à la prochaine élection présidentielle prévue en octobre 2020.
« Le maintien du régime restrictif de liberté aurait dans ce contexte pour conséquence d’interdire à Laurent Gbagbo de jouer un rôle dans la vie publique et dans la réconciliation de son pays. Cela lui interdirait par exemple de participer d’une manière ou d’une autre à l’élection présidentielle à venir. Il pourrait en effet, à la demande de responsables politiques du pays, être amené à participer à la campagne ou même, par hypothèse, à poser sa propre candidature », poursuit l’avocat. Il est à noter que le bureau du procureur a notifié à la chambre d’appel, sa décision de faire appel de l’acquittement des deux Ivoiriens.