L’ancien chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, n’a pas tardé à réagir après la décision de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), d’alléger les conditions assorties à sa libération.
CPI: Ce que Laurent Gbagbo a fait après la décision de la Chambre d’appel
La chambre d’appel de la Cour pénale internationale a décidé, jeudi 28 mai 2020, du maintien de l’arrêt prononcé en février 2019, relativement à l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Toutefois, l’institution judiciaire internationale a convenu de la nécessité d’assouplir les mesures restrictives assorties à la libération des deux Ivoiriens, acquittés en Première instance, des lourdes charges de crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour des faits en relation avec la crise post-électorale de 2010-2011.
Dans sa décision, la Chambre d’appel fait voler en éclats la quasi-totalité des dispositions contraignantes prises à l’encontre de leur liberté de circulation. Ordonnant à cet effet au greffe de remettre à Charles Blé Goudé et à son mentor Gbagbo toutes leurs pièces d’identité, notamment leurs passeports. À l’annonce de cette nouvelle, l’ex-chef d’État a vite fait de laisser des instructions à son équipe de défense.
«Juste après sa libération, le président Laurent Gbagbo a fait savoir au téléphone au ministre Hubert Oulaye (son ancien ministre de la Fonction publique et président du comité de contrôle du FPI) qu’il a donné des instructions à Me Emmanuel Altit, son avocat », renseigne Audace 24, un site d’informations, proche du FPI.
Selon le média, ces instructions consisteraient à aller chercher auprès du greffe de la CPI, ses documents administratifs, notamment son passeport. Laurent Gbagbo aurait également instruit son avocat français à l’effet de récupérer une copie de l’arrêt rendu par la Cour afin de faciliter ses déplacements. L’arrêt signé du juge-président, le Nigérian Chile Eboe-Osuji, stipule en effet que les deux Ivoiriens, Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont désormais libres de circuler et de se rendre dans le pays de leur choix à condition que ce pays figure sur la liste des 123 pays signataires du statut Rome, y compris la Côte d’Ivoire.