Le retour de Gbagbo continue d’alimenter l’actualité politique ivoirienne. Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), s’est récemment prononcé sur cette affaire en envoyant un message à Issiaka Diaby, le président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), farouchement opposé à l’arrivée du fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) à Abidjan.
Retour de Gbagbo : Benjamin Tehe prend position
Benjamin Tehe refuse de demeurer silencieux dans le débat autour du retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire. Le délégué régional à l’implantation Allemagne-Autriche au sein de LIDER (Liberté et démocratie pour la République) a tenu à faire savoir au RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) « le 17 juin 2021 (date annoncée du retour de Laurent Gbagbo, NDLR) n’est pas jour d’élection générale en Côte d’Ivoire, donc ils doivent rester calme et montrer un peu de sérénité et de dignité politique ». Le proche de Mamadou Koulibaly a envoyé une véritable pique à Issiaka Diaby qu’il qualifie de « pseudo président des victimes », l’invitant à « garder son calme.
« Le président Gbagbo n’est pas de passage en Côte d’Ivoire. Il revient avec son fils Blé pour y résider puisqu’ils n’ont pas de résidence ailleurs contrairement à son référent Ouattara. Avec un peu de chance, il pourrait obtenir une audience auprès du président Gbagbo pour échanger avec lui de la situation des seules victimes du RDR dont il semble être le défenseur », a martelé l’opposant ivoirien dans une interview accordée à son service de communication.
Au cours de l’entretien, Benjamin Tehe a soutenu que le retour de Gbagbo fait suite à un acquittement de la CPI (Cour pénale internationale) et non à une amnistie. « C’est donc après une victoire judiciaire à la régulière contre l’état de Côte d’Ivoire et ses avocats sous l’autorité et la bénédiction de Ouattara, contre le procureur de la CPI » que le « Woody » de Mama regagne sa terre natale, a ajouté l’homme politique ivoirien. Par ailleurs, il refuse qu’on laisse croire que le retour de Gbagbo est faveur comme veut le faire croire le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani.
« À LIDER, nous sommes pour le respect des principes de la république et de la liberté. Malheureusement, ces valeurs sont une denrée rare dans notre pays. La vérité a laissé place au mensonge », a enfoncé celui que l’on surnomme le « général ».