Alain Lobognon s’est engagé à rapprocher Guillaume Soro et Alassane Ouattara. Dès sa sortie de prison, l’ex-député de Fresco (sud-ouest de la Côte d’Ivoire) a affiché sa volonté de réconcilier le fondateur de GPS (Générations et peuples solidaires) et le chef de l’État ivoirien. Cependant, Roger Banchi, membre de la sorosphère, s’oppose à cette tentative de rapprochement.
Roger Banchi opposé à un dialogue entre Guillaume Soro et Ouattara
Libéré le mercredi 23 juin 2021 après 549 jours de détention, Alain Lobognon a laissé entendre que le procès des soroistes « ouvre de nouvelles perspectives dans le but de donner à la Paix sociale et politique en Côte d’Ivoire, une chance ». L’ancien ministre a aussi invité « la classe politique à une catharsis nationale en vue de garantir aux prochaines générations une Nation forte et engagée vers le développement et la prospérité́ ». Tout en appelant les acteurs politiques « à privilégier le dialogue direct afin de régler tous les problèmes qui nous assaillent depuis la mort du président Felix Houphouët-Boigny », l’ex-parlementaire s’est engagé résolument à faire baisser les tensions et mettre fin aux désaccords entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro.
Roger Banchi, proche de Guillaume Soro, ne voit pas les choses comme Alain Lobognon. Le coordonnateur Europe de Générations et peuples solidaires (GPS) n’adhère pas l’initiative de « facilitation » entre la tête du régime du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le parti au pouvoir et l’ancien chef de la rébellion ivoirienne. Il préconise plutôt l’entrée de GPS au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié. Roger Banchi avait déjà fait cette proposition à Guillaume Soro à la suite de la condamnation de l’ex-président de l’Assemblée nationale à la prison à perpétuité.
Pour sa part, Guillaume Soro, à travers Touré Moussa, son directeur de la communication, a fait savoir que c’est après diffusion de la déclaration d’Alain Lobognon qu’il en a su le contenu. Toutefois, « Bogota » assure avoir pris une bonne note. « Il tient, toutefois, à faire savoir que la réconciliation et le pardon sont un mantra qu’il professe inlassablement depuis bien longtemps, sans être entendu par le régime de M. Alassane Ouattara », a ajouté Touré Moussa.